Nader S. Ayache, un réalisateur tunisien de 34 ans, a récemment obtenu un récépissé de trois mois de la préfecture de Paris, marquant une avancée majeure dans sa lutte pour sa régularisation en France. Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis 2019, il a fait preuve de détermination en menant une grève de la faim devant le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), attirant ainsi l'attention sur son combat pour les droits des sans-papiers.
Ayache, arrivé en France en 2016 pour poursuivre ses études à La Sorbonne, a vu sa situation se dégrader après que sa carte de séjour n'ait pas été renouvelée l'année suivante. En l'absence de domicile fixe, il a alterné entre loger chez des proches et rester à l'extérieur, jusqu'à cette victoire récente.
Le soutien a afflué de toutes parts : des figures du cinéma comme Judith Chemla et Adèle Haenel, ainsi que des politiciens tels que la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, ont publiquement exprimé leur solidarité. Une tribune collective publiée dans Libération a affirmé : "Dans un contexte où la criminalisation des personnes étrangères est croissante, nous soutenons Nader dans son combat pour une vie digne en France." Cette vague de solidarité a clairement contribué à changer la donne pour Ayache.
S'exprimant dans une vidéo sur Instagram, Nader a déclaré : "Que la lutte continue, régularisation de tous les sans-papiers !". Il a également mentionné qu'il avait reçu une autorisation de voyage pour retourner en Tunisie, puis revenir en France, une avancée qui a suscité l'enthousiasme sur les réseaux sociaux.
Sa détermination à faire reconnaître ses droits a été soulignée par de nombreux observateurs, y compris des experts en droits de l'homme, qui soulignent l'importance des voix qui s'élèvent contre l'injustice dans un climat de xénophobie croissante. Selon un rapport de RFI, cette mobilisation presse les autorités à reconsidérer leurs politiques d'immigration, souvent perçues comme plus répressives.
Ayache est aussi en discussion avec divers soutiens dans le milieu artistique, espérant que son histoire incitera d'autres à se battre pour leurs droits. Sa situation n'est qu'un reflet des défis auxquels de nombreux migrants font face en France, un pays souvent salué pour son accueil, mais qui présente aussi des contradictions notables dans ses pratiques administratives.
Cette étape positive pour Nader S. Ayache représente bien plus qu’un simple succès personnel; elle illustre le pouvoir de la solidarité face à une bureaucratie souvent jugée aveugle aux réalités humaines.







