La France s'apprête à revoir sa stratégie en matière de contrôle routier. Après avoir réduit la visibilité des radars en masquant leurs flashes, l'Etat semble maintenant se diriger vers une nouvelle approche. Selon les informations relayées par Auto Plus, le Département du contrôle automatisé (DCA) a sollicité les fabricants de radars pour développer un système de notification d'infraction. Cette initiative pourrait ainsi s'appliquer non seulement aux nouveaux appareils, mais également à ceux déjà opérationnels.
Jusqu'à présent, les autorités avaient opté pour une politique visant à verbaliser le plus grand nombre d'automobilistes possible, souvent à leur insu. Ce changement de cap pourrait marquer un retour à une approche plus éducative et préventive, comme l’indique un expert en sécurité routière interrogé par 20 Minutes. Il affirme que cette mesure pourrait « augmenter la prise de conscience des conducteurs quant aux infractions ».
Le DCA agit sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, responsable du déploiement et de la maintenance des dispositifs de contrôle. Un représentant du ministère a déclaré : « Nous souhaitons responsabiliser les conducteurs tout en améliorant la sécurité sur nos routes », soulignant ainsi l’importance de la pédagogie dans la sanction.
La réintroduction des flashes des radars pourrait également faire débat, car certains craignent un retour des abus en matière de verbalisation. Toutefois, Auto Plus voit cela comme une chance de réinstaurer un dialogue entre les automobilistes et les autorités, en rendant les infractions plus visibles et en suscitant un questionnement sur le comportement au volant.
Malgré cette évolution, les voitures banalisées, souvent utilisées pour surprendre les contrevenants, resteront encore sous le radar, permettant ainsi de maintenir certains éléments de la stratégie actuelle. Un équilibre délicat à trouver pour garantir à la fois la sécurité routière et le respect des droits des usagers.







