Le débat autour de l'encadrement des loyers prend de l'ampleur au Pays basque, où une mobilisation fervente s'organise. Ce mercredi, l'association Alda a mené une action symbolique à Bayonne pour soutenir une proposition de loi en cours d'examen, visant à pérenniser ce dispositif essentiel. Elle répond à une réalité préoccupante : le coût du logement pénalise de nombreux locataires, comme l'illustre le cas de Romane, qui paie actuellement 620 euros par mois pour un appartement de 50 m², soit un dépassement annuel de 900 euros par rapport au plafond fixé par la loi.
Les témoignages des sympathisants montrent que cette situation devient chaque jour plus critique. Les locataires partageant leur vécu évoquent des sommes considérables qu'ils pourraient économiser grâce à la régulation des loyers. Malika Peyraut, coordinatrice d'Alda, rapporte que ses efforts ont permis d'économiser 45 500 euros au total pour les locataires qu'elle a accompagnés, soit environ 2 300 euros par personne. Ce constat est corroboré par des études locales, soulignant un besoin pressant de réformer le système actuel pour réduire les abus.
Le contexte semble particulièrement alarmant, comme le montre le cas de Rosa, une mère célibataire de Saint-Jean-de-Luz, qui doit jongler avec un loyer de 830 euros par mois. Si l'encadrement n'est pas prolongé, elle n’aura pas la possibilité de profiter des avantages dus à la loi avant 2027. Les inquiétudes montent, et beaucoup expriment leur angoisse quant à l'avenir, avec des augmentations de loyer qui deviennent une pression incessante.
Des experts du logement, comme ceux de l'Observatoire des loyers privés du Pays basque, confirment que les zones sous tension nécessitent une action rapide. En effet, ces statistiques montrent que 53% des annonces à Biarritz dépassent les plafonds autorisés, provoquant une précarité accrue pour les familles.
Le projet de loi actuellement soutenu par Alda ne se limite pas à protéger les bénéficiaires d'un encadrement temporaire. Il cherche aussi à décentraliser le processus, permettant aux communes de décider de la mise en place d'un encadrement, en collaboration avec les préfets. Cela pourrait améliorer la réactivité face à la situation locale, comme le souligne le député Iñaki Echaniz, qui plaide pour une sauvegarde efficace de ce dispositif essentiel.







