Dans la nuit du 12 décembre, une cinquantaine de membres de la Confédération paysanne se sont rassemblés pour exprimer leur désaccord avec la décision gouvernementale d'imposer l'abattage systématique des bovins infectés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Ce rassemblement a eu lieu au péage de La Saulce avant de se diriger vers la préfecture des Hautes-Alpes à Gap.
Poussé par le vif mécontentement des agriculteurs, cet événement a fait suite à la décision qui impose le retrait immédiat de tout un groupe d'animaux en cas de détection du virus, une mesure jugée excessive et injuste par les éleveurs. "C'est une question de survie pour nos exploitations", a déclaré Thomas, un agriculteur local, soulignant l'impact économique de ces mesures sur les petits éleveurs.
À minuit, les manifestants se sont rendus devant la Direction départementale des territoires (DDT) où ils ont déversé des bennes remplies de pneus et de déchets végétaux, attirant l'attention des médias. La présence des forces de l'ordre a été notée, mais aucune incident n'a été signalé.
Au matin du 13 décembre, bien que le gros des manifestants soit parti, quelques agriculteurs ont décidé de rester sur place, rappelant que la lutte pour une agriculture locale durable est loin d'être terminée. "L'abattage préventif doit être repensé, il faut considérer des alternatives qui préservent à la fois notre santé et nos élevages", a commenté un porte-parole de la Confédération paysanne.
La question de la DNC soulève des préoccupations non seulement économiques mais aussi éthiques. Des experts suggèrent que des mesures de prévention supplémentaires et une meilleure communication entre les agriculteurs et les autorités sont nécessaires pour éviter des actions radicales à l'avenir. La lutte pour la reconnaissance de la spécificité des pratiques d'élevage se poursuit et pourrait prendre une tournure encore plus intense dans les mois à venir.







