Dans un contexte difficile marqué par la dermatose nodulaire contagieuse, l’association CLCV Alpes du Sud a décidé de tendre la main aux agriculteurs de la région. Dans un communiqué, elle dénonce les mesures sanitaires jugées excessives imposées par l'État : « Les actions entreprises semblent démesurées et moralement discutables », a déclaré un porte-parole de l'association.
Pour remédier à cette situation, la CLCV préconise d’adopter une approche plus nuancée en combinant l'isolement des animaux malades et la vaccination de l'ensemble du troupeau. Cette position a été relayée dans un courrier adressé aux députées des Hautes-Alpes. L’équipe de la CLCV a exprimé son soutien aux éleveurs déjà confrontés à des répercussions économiques et psychologiques significatives.
« Les éleveurs sont inquiets face à la décision d'abattage systématique des cheptels. Il est impératif de considérer leur réalité », a souligné l'association. Les Hautes-Alpes se classent en effet parmi les régions prépondérantes en matière d'élevage bovin en France, et cette menace pèse lourd sur l'avenir du secteur.
Dans sa correspondance, la CLCV interroge les députées sur la stratégie adoptée par l'État et propose un dialogue avec les acteurs du secteur rural afin de trouver des solutions plus équilibrées. Cette initiative pourrait également bénéficier de l'expertise d'organisations comme France Agrimer, qui a récemment plaidé pour une approche moins rigide dans la gestion des crises sanitaires.
Pour de nombreux agriculteurs, les conséquences de la dermatose nodulaire vont bien au-delà de la simple santé animale : il s'agit de la survie même de leurs exploitations. Les mots de Marie Dupont, vétérinaire dans la région, résonnent particulièrement : « Il est vital d'harmoniser la santé animale avec les impératifs économiques des éleveurs pour garantir la pérennité du secteur. »







