À l’approche des élections municipales de mars 2026, le projet des halles au cœur d’Aubagne fait son retour sur le devant de la scène. Beaucoup de citoyens, en quête de lieux de convivialité, accueillent positivement cette initiative, bien que des préoccupations économiques persistent.
Les Aubagnais connaissent bien ce scénario, car l’idée de développer des halles ressurgit chaque fois que la période électorale s’approche. À quelques mois du premier tour, divers candidats, dont Jean-Pierre Squillari (DVG) et Mohammed Salem (DVD), cherchent à promouvoir un projet qui allierait produits locaux, culture et espace associatif, rapportent nos confrères de La Provence.
Un besoin criant de convivialité
Les réactions des Aubagnais, rencontrés sur le marché, sont souvent enthousiastes. "Ça fait longtemps qu’on en parle, ce serait super," exclamait Marc, en compagnie de sa partenaire Emmanuelle. "Aubagne est devenue une ville-dortoir ; nous manquons de lieux d'échanges. Avoir un espace où l'on peut se retrouver et déguster des produits locaux serait génial."
Jacqueline, régulière des halles de La Ciotat, partage un sentiment similaire : "Les halles de La Ciotat offrent une belle mise en valeur des produits locaux tout en créant un espace convivial pour manger sur le pouce, ce qui manque à notre marché."
Toutefois, au-delà de l'enthousiasme populaire, des professionnels de l'économie locale restent sceptiques. Selon une étude de l’INSEE, l'impact économique de tels projets peut être variable, et les investissements engagés doivent être justifiables. Jean, un économiste et habitant d'Aubagne, souligne : "Il est essentiel d'évaluer la viabilité financière avant de s'engager dans un projet de cette ampleur. Les dépenses doivent être mesurées par rapport aux bénéfices qu’ils génèrent."
Alors que des débats animés s’installent localement, il est clair que le projet des halles provoque des aspirations pour un centre-ville vivant, tout en mettant en lumière la nécessité d’un équilibre économique. L’avenir des halles d’Aubagne demeure incertain, mais il est assurément au cœur des préoccupations des futurs électeurs.
