La métropole lilloise fait face à une situation délicate avec une grève touchant la collecte des déchets, qui dure depuis une semaine. En plein cœur de la période festive, cela impacte fortement près de 500 000 habitants. Les employés de l'entreprise charge de la collecte des déchets dans 52 des 95 communes de la Métropole Européenne de Lille (MEL) réclament des rémunérations plus justes, notamment une augmentation de 3 % et une prime de 600 euros, comme l'indique la CGT.
Depuis le 22 décembre, cette grève illimitée remet en question le bon fonctionnement des services publics, où près de 80 % des tournées restent à assurer, selon la MEL. La collectivité encourage les habitants à conserver temporairement leurs déchets ou à utiliser les déchetteries disponibles, face à l'accumulation de déchets dans les rues.
Malgré un taux de grévistes qui s'élevait à 65 % le 23 décembre, la CGT annonce une participation de 95 % des salariés, marquant une solidarité parmi les employés. La société Deverra, liée au groupe Pizzorno Environnement, accuse quant à elle un « blocage illégal » et dénonce une « escalade inacceptable » des actions menées par les grévistes. Pourtant, ceux-ci mettent en avant une dégradation de leurs conditions de travail qu'ils jugent insupportable.
Les tensions entre la direction et les travailleurs se sont intensifiées après que l’entreprise a appelé des travailleurs d’autres régions pour sécuriser la collecte, une mesure qualifiée de « légale mais problématique » par Deverra. Les experts soulignent que dans une période critique comme celle-ci, le dialogue social est indispensable pour trouver une issue favorable.
Pour de nombreux citoyens, cette situation non seulement entraîne des désagréments quotidiens, mais soulève aussi des questions sur la gestion des services publics pendant les périodes de forte demande. Il est crucial de trouver un équilibre entre les besoins des usagers et les revendications légitimes des employés.







