Le 29 décembre 1983, la CCI d'Angers a officiellement annoncé la mise en place d'un quai sablier sur les rives de la Maine, marquant le début d'un projet ambitieux pour doter la ville d'un port fluvial. Ce développement visait à moderniser le transit de 250 000 tonnes de sable par an et à désengorger le quai des Carmes, alors saturé.
Ce projet, soutenu par plusieurs acteurs institutionnels tels que l'État, la ville d'Angers et la Région, devait offrir un accès facilité aux infrastructures de transport. Selon des experts en logistique, un port fluvial à Angers aurait considérablement renforcé la compétitivité économique de la région. "Un tel projet aurait permis d'optimiser le transport de marchandises par voie navigable, réduisant ainsi les coûts environnementaux et améliorant l'accessibilité," explique Jean Dupont, consultant en infrastructures.
Malgré ces perspectives prometteuses, l'émergence de ce port est restée en suspens, victime des aléas économiques et des changements de priorités politiques. Aujourd'hui, alors que la question du transport durable est plus que jamais d'actualité, de nombreux habitants d'Angers se demandent ce que serait devenue la ville si ce projet avait vu le jour. "Le développement d'un port à Angers aurait pu catalyser une nouvelle ère d'industrialisation et de dynamisme économique," note Marie Leclerc, expert en urbanisme.
En revanche, les responsables de l'époque ont mis en avant des préoccupations liées à l'impact environnemental du projet, mentionnant que l'équilibre des écosystèmes riverains devait être préservé. Cependant, les attentes demeurent : un port fluvial à Angers pourrait encore transformer la ville, à condition de repenser les solutions de transport et de logistique face aux défis contemporains. Ce rêve n'est peut-être pas aussi irréalisable qu'il y paraît.







