La tension monte autour de Shein, la plateforme de mode en ligne, alors que le tribunal judiciaire de Paris se penche sur une demande visant à la suspendre pour une durée de trois mois. Cette action judiciaire est menée par l'État, qui reproche à Shein la commercialisation de produits jugés illégaux, comme des poupées sexuelles à l'apparence enfantine, des armes de catégorie A et divers médicaments non conformes.
Ce vendredi, lors d'une audience cruciale, le gouvernement a fait valoir qu'il était impératif d’instaurer des garanties pour éviter de nouvelles controverses. Selon des sources proches du dossier, ces mesures visent à protéger les consommateurs tout en signifiant que la détention de tels produits n'est pas tolérable. Une position renforcée par le tollé suscité par la vente de poupées allant à l'encontre des lois sur la protection des mineurs.
Shein, qui a retirer les produits controversés de sa plateforme après les découvertes, affirme que la demande de suspension repose sur des informations obsolètes et exagérées. La société, fondée en 2008 en Chine et aujourd'hui basée à Singapour, a également pris des dispositions pour suspendre la vente de certains produits via sa marketplace. Elle insiste sur le fait qu'elle réalise des contrôles continus pour garantir la conformité de ses offres, comme le rapporte le journal Le Monde.
Pourtant, le parquet de Paris a exprimé des doutes quant à la nécessité d'un blocage de trois mois, le qualifiant de disproportionné. Dans une déclaration récente, il a noté que le respect des règles pourrait être suffisant pour éviter la fermeture temporaire de la plateforme. Les déclarations faites lors de l'audience pourraient peser lourd dans la balance, selon des experts en droit des nouvelles technologies.
La situation de Shein est représentative d'un débat plus large au sein de l'Union européenne sur la régulation des plateformes numériques. D'autres pays, comme l'Allemagne et l'Italie, ont également pris des mesures similaires contre des pratiques jugées problématiques sur des sites de vente en ligne. Le gouvernement français n'hésite pas à faire de cette question une priorité dans ses discussions européennes, visant à mettre en place un cadre réglementaire plus strict pour pallier ces lacunes. Pendant ce temps, Shein continue de plaider sa cause, affirmant vouloir coopérer et améliorer ses pratiques de vente.







