Le tribunal des affaires économiques de Lyon a accorde, le 9 décembre, un sursis d'une semaine à ACI Group, une entreprise en redressement judiciaire qui emploie 1.300 personnes. Cette décision laisse le sort des salariés en suspens, alors que plusieurs filiales s'engagent également dans un parcours judiciaire compliqué.
La situation d'ACI Group, fondé en 2019 par Philippe Rivière, est délicate après plusieurs acquisitions de sociétés en difficulté. Selon des sources proches du dossier, la société a accumulé une dette de 56 millions d'euros, ce qui complique davantage la recherche de financements pour sortir de cette impasse. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a promis un examen minutieux des différentes filiales afin de déterminer lesquelles sont économiquement viables.
Les avocats de Philippe Rivière ont présenté une nouvelle proposition de refinancement avant l'audience, mais les syndicats affichent un scepticisme croissant. Fabrice Fort, coordinateur de la CGT Métallurgie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a déclaré : "Les promesses de M. Rivière sont devenues difficiles à croire après tant de revers. Il est accusé de siphonner les trésoreries des entreprises pour apparaître en sauveur. Cela rappelle des schémas déjà vus, comme ceux de Bernard Tapie."
Les syndicats, lors d'une récente manifestation devant le tribunal, ont également dénoncé les aides publiques accordées à des entreprises en difficulté sans une supervision adéquate. "L'État doit être tenu responsable de cette situation en permettant la récurrence de montages économiques douteux", a réaffirmé Fabrice Fort.
Pourtant, malgré la méfiance ambiante, Philippe Rivière s'est montré optimiste, soulignant qu'il avait élaboré des solutions à long terme pour garantir la pérennité de son groupe et la sécurité des emplois. Ces développements sont d'un intérêt crucial pour l'économie locale, surtout dans le contexte incertain actuellement vécu par l'industrie française, où les entreprises voient de plus en plus de mouvements de restructuration.
Les perspectives évoluent rapidement au sein de l'industrie française, et le cas de l'ACI Group pourrait servir de révélateur pour l'avenir des entreprises en difficulté. Les experts financiers recommandent aux investisseurs potentiels de faire preuve de prudence, étant donné les antécédents de l'entreprise. 'La situation reste floue, et les implications d'un échec de refinancement pourraient être catastrophiques non seulement pour les employés, mais aussi pour l'écosystème industriel local', souligne un analyste financier contacté par BFM TV.







