Zion Oil and Gas, une société pétrolière texane peu conventionnelle, est devenue la première entreprise cotée aux États-Unis à interdire les recours collectifs de ses actionnaires. Cette décision fait suite à une nouvelle réglementation de la SEC, l'autorité boursière américaine, qui permet aux entreprises d'adopter l'arbitrage privé pour régler leurs différends, comme l'indique le Financial Times.
Ce choix a suscité des débats, surtout vu que Zion Oil and Gas a toujours eu une approche unique en matière d'exploration, louant des versets bibliques pour guider ses recherches de pétrole en Israël. Fondée en 2000 par John Brown, la société s'inspire de passages de l'Ancien Testament pour justifier ses choix de forage.
Lors de son premier voyage en Israël en 1983, Brown a affirmé avoir reçu une vision divine concernant l'exploitation pétrolière du pays. Comme il l'explique sur le site de la société, il se considère comme un sioniste chrétien appelé à aider le peuple juif en fournissant les ressources nécessaires pour soutenir son indépendance politique et économique.
Bien que l'entreprise ait embauché des géologues et experts du forage, elle n'a pas encore réussi à découvrir de gisements significatifs. En septembre, la société affichait un prix d'action très bas, en deçà de 20 cents, et a rapporté une perte nette de 5,3 millions de dollars, avec un déficit cumulé frôlant les 300 millions.
La recent décision d'interdire les recours collectifs a été communiquée à la SEC, et pourrait affecter négativement les petits actionnaires, qui dépendent souvent de ces recours pour partager les coûts des litiges. Comme l'indique Tyler Gellasch, directeur de la HealthyMarkets Association, ce changement pourrait créer un climat d'insécurité parmi les investisseurs, notamment parmi ceux attirés par la dimension spirituelle du projet de Zion.
Les mesures d'arbitrage obligatoires pourraient dissuader les petits porteurs, car les arbitrages individuels peuvent être coûteux. Dans un contexte où la société cherche désespérément à redresser sa situation financière, ce choix pourrait aggraver la méfiance des investisseurs, selon des observateurs du secteur.







