En ce jeudi 18 décembre, une foule de questions a envahi les esprits de la communauté catholique d'Olonne-sur-Mer, en Vendée. Un acte de profanation a eu lieu à l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, où le reliquaire de saint Vivent a été brisé, entraînant le vol de son crâne et de plusieurs ossements. Le moment de découvertes sombres a eu lieu grâce à un bénévole de la paroisse, qui a signalé l'effraction.
La vitre protégeant les précieuses reliques a été fracturée, permettant au ou aux voleurs de s’emparer d’ossements conservés depuis 1937 dans le lieu sacré. Le père Antoine Nouwavi, le curé-doyen de la paroisse des Sables-d'Olonne, a exprimé son indignation face à cet acte « profondément choquant », insistant sur le fait que cela allait au-delà d'une simple effraction.
Pour le prêtre, cette intrusion semble être délibérée, sans autres dommages constatés dans l’église. Il soulève la possibilité de motivations spirituelles ou occultes, d'autant plus que saint Vivent est souvent associé à des récits de miracles. « Ce type de faits est extrêmement rare et nous laisse un sentiment de salissure », ajoute-t-il. La situation devient d'autant plus troublante qu'un magazine paroissial a récemment présenté l'hagiographie de saint Vivent, ce qui pourrait indiquer que le voleur avait informé auparavant.
Le curé met également en avant que cette intrusion pourrait être le signe d'une évolution préoccupante, où les églises, bien que souvent fréquentées, ne le sont pas nécessairement pour de bonnes raisons. Sa préoccupation se reflète dans les paroles du maire divers droite, Nicolas Chénéchau, qui a demandé un renforcement des patrouilles de la police municipale, tout en assurant que les lieux de culte « resteront ouverts et vivants ».
Saint Vivent, figure emblématique du IVᵉ siècle et évangélisateur du Bas-Poitou, a toujours été un phare spirituel pour les fidèles, notamment ceux des Sables-d'Olonne. Son culte, solidement ancré dans la tradition locale, connaît aujourd'hui une crise sans précédent face à cette atteinte, vécue comme une blessure collective par une communauté déjà éprouvée et inquiète.







