Plus d'une décennie après la mystérieuse disparition du vol MH370, Ghyslain Wattrelos, qui a perdu sa femme et deux enfants dans ce drame, s'exprime avec frustration sur les relances de recherches. Bien qu'il se réjouisse d’un nouvel intérêt pour cette affaire, son scepticisme demeure face aux méthodes employées, qu'il juge erronées et manipulées.
Interrogé sur la réouverture des investigations, Wattrelos a déclaré : "D'un côté, je suis satisfait que l'on relance les recherches. Toutefois, la manière dont elles sont conduites ne m'inspire guère d'espoir. Nous repartons sur les mêmes hypothèses qui, selon moi, ne tiennent pas la route." Ce point de vue critique est soutenu par des experts en aviation qui ont exprimé des doutes sur la fiabilité des données satellitaires Inmarsat, sur lesquelles reposent les enquêtes.
Selon Wattrelos, l’avion s'est probablement abattu en mer de Chine, une assertion que de nombreux analystes partagent. Il souligne que, selon ses convictions, l’avion n’a jamais effectué de demi-tour comme le rapportent les autorités. "Des radars militaires de plusieurs nations auraient dû détecter un tel vol. C'est impensable qu'aucun d'entre eux n'ait observé le MH370", affirme-t-il, visiblement exaspéré par le manque de transparence.
Depuis longtemps, il défend aussi la thèse d'une dissimulation impliquant un tir de missile. En évoquant la cargaison mystérieuse de l’avion, Wattrelos pointe du doigt un possible enjeu géopolitique. "Des passagers aux identités troublantes et une cargaison suspecte auraient pu jouer un rôle clé dans la disparition de l’appareil", ajoute-t-il. Ses accusations vont même jusqu'à suggérer que les États-Unis étaient au courant de l'accident, ce qui a suscité des débats dans la communauté aéronautique.
Il semble que la polémique autour de cette tragédie persistera tant que des réponses concrètes n'émergeront pas. Les perspectives de retrouver de nouveaux débris, malgré la réouverture de la recherche, laissent sceptiques les experts de la mer de Chine, qui soulignent que la plupart des indices semblent avoir été mal interprétés jusqu’à présent.
Sur un plan personnel, Ghyslain Wattrelos confie avoir progressivement trouvé la paix. "Il m'a fallu accepter que mes proches ne reviendraient probablement jamais, et aujourd'hui je construis une nouvelle vie", déclare-t-il. Mais, son espoir réside dans la conviction que peut-être un jour, une personne parlera, révélant enfin la vérité tant attendue. "Pour ceux qui détiennent des informations, sachez que nous avons tous besoin de connaître la réalité." Cette détermination résonne au-delà de son histoire personnelle, représentant la quête d’un grand nombre de familles encore en attente de réponses.
Sources: Franceinfo, Le Monde.







