Une enquête est actuellement en cours à Paris, suite à un incident troublant survenu dans un foyer de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). En février, un garçon de 8 ans a été contraint par des éducateurs à subir un rasage de tête humiliant, considéré comme une « sanction » inacceptable.
Ce mercredi, la Ville de Paris a annoncé avoir lancé une inspection de l'établissement concerné. Près de dix mois se sont écoulés avant que cette affaire ne reçoive l'attention qu'elle mérite, après qu'une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ».
L'incident a été révélé suite à des révélations par France info, déclenchant un vif émoi au sein de la population. Le maire de Paris a décrit les actions des éducateurs comme des « manquements inacceptables » et a décidé de saisir la justice pour que des mesures soient prises. Les services municipaux affirment qu'ils ont lancé des enquêtes administratives pour faire la lumière sur cette affaire.
Claire Hédon, Défenseure des droits, a également pris position en enregistrant son intérêt dans cette affaire, tout en dénonçant les défaillances multiples qui subsistent au sein de la protection de l'enfance à Paris. Le Parisien rapporte que la ministre de la Santé a également exprimé son indignation, qualifiant ces actes d'une grave atteinte à la dignité d'un enfant.
Les faits, selon les informations fournies, se sont déroulés dans un foyer géré par l'association Jean-Coxtet, où l'on apprend que le jeune Eliott (prénom modifié) aurait été forcé de se faire raser la tête tandis que la scène était filmée et partagée sur un groupe WhatsApp. Cette situation a été rapportée aux autorités par l'avocat de la mère d'Eliott, après que les images ont été divulguées.
L'incident soulève des questions inquiétantes concernant le traitement des enfants au sein des foyers de l'ASE. Des experts en protection de l'enfance, tels que le Professeur Philippe LANCON,notent que ces pratiques doivent être radicalement réévaluées, déclarant que « la protection de l'enfance doit être un sanctuaire contre toute forme d'humiliation ».
Il est impératif que des mesures concrètes soient mises en œuvre pour garantir la sécurité et la dignité des enfants pris en charge par l'État, afin que de tels événements ne se reproduisent plus à l'avenir.







