Kaouther Ben Mohamed, présidente de l’association Marseille en colère, a récemment exprimé des préoccupations majeures concernant une large opération policière menée à Marseille. Mardi 9 décembre, 114 personnes ont été arrêtées, dont 82 placées en garde à vue, lors de contrôles ciblant 15 points de deal dans la ville.
Ce dispositif, qualifié par la préfecture d'« d'ampleur », est décrit par Madame Ben Mohamed comme un simple coup d’épée dans l'eau. Selon elle, les résultats sont finalement décevants : « le trafic reprend immédiatement après ce genre d’intervention », argue-t-elle. Ces propos sont corroborés par plusieurs études qui soulignent l’inefficacité à long terme des mesures exclusivement répressives face au narcotrafic.
Les points de vente de drogue, au cœur d’une problématique sociale complexe, sont souvent alimentés par des réseaux criminels profondément enracinés. Des sociologues tels que Dr. Julien Fleury, expert en criminalité urbaine, affirment que « les opérations de police ont un impact temporaire mais n’attaquent pas les causes profondes de ces trafics, comme la pauvreté ou le manque d'opportunités », cite Le Monde.
Malgré les nombreuses interpellations, le sentiment général parmi les résidents est que ces actions policières ne sont pas soutenues par des politiques sociales durables. Alors que la ville de Marseille fait face à des défis majeurs liés à la sécurité et à la drogue, beaucoup s'interrogent sur la nécessité d'une approche plus globale, intégrant à la fois prévention et répression.
Les autorités pourraient envisager d’adopter des mesures complémentaires, telles que des programmes de réinsertion pour les jeunes susceptibles de tomber dans le piège du trafic. Selon Kaouther Ben Mohamed, « il est crucial de travailler sur le terrain, d’accompagner les populations marginalisées et d’améliorer les conditions de vie pour véritablement enrayer ce fléau ». Ainsi, la question reste posée : jusqu'où iront les autorités pour une véritable solution au narcotrafic à Marseille ?







