Blois : la cour criminelle tranche sur un affair de viols conjugaux multiples
La cour criminelle de Blois a prononcé une peine sévère de dix-huit ans de réclusion criminelle contre Eloïc Lestrade, un homme de 42 ans, reconnu coupable de viols aggravés sur quatre de ses anciennes compagnes. Les faits se sont déroulés entre 2011 et 2021, avec notamment une plaignante ayant déposé plainte en Loir-et-Cher en 2021. L'affaire a mis en lumière un cycle tragique de violences conjugales.
Lestrade a été reconnu coupable d'actes violents dont les circonstances témoignent d'une véritable emprise sur ses compagnes. Les accusations comprenaient des menaces, des contraintes, ainsi que de la violence physique et verbale au quotidien. Une des plaignantes, identifiée par l'initiale J., a témoigné des abus subis à Lamotte-Beuvron et Millançay, ce qui a conduit à une collecte des procédures par le parquet de Blois.
Au cours du procès, qui a duré trois jours, les victimes ont raconté des histoires bouleversantes d'abus et de culpabilité, illustrant à quel point ces situations étaient fréquentes. Eloïc Lestrade, bien qu'il ait reconnu avoir commis ce qu'il a appelé des « viols conjugaux sous emprise », a nié les accusations plus graves de viols par surprise, soulevant la question de la responsabilité pénale dans les relations abusives.
L'avocat général, Stéphane Javet, avait requit une peine de dix-sept à dix-huit ans. De son côté, Me Jean-Pierre Le Petit, l'avocat de la défense, a mis en avant une "thérapie" entreprise par son client en prison, mais n'a pas prévu de faire appel de la décision. Cette situation met en exergue l'importance de prendre conscience des violences faites aux femmes et du milieu décisionnel judiciaire en France.
Les statistiques sur les violences conjugales continuent de grimper, et des organismes tels que le Ministère de la Justice soulignent la nécessité d'un meilleur suivi des affaires intégrant la violence domestique. Les experts appellent à une sensibilisation accrue pour prévenir ce type de violences et soutenir les victimes dans leur processus de guérison. Les témoignages recueillis et les verdicts rendus devraient encourager d'autres victimes à se manifester et à chercher justice face à leurs bourreaux.







