Les tensions persistantes à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge ont conduit à une crise majeure avec plus de 500 000 civils forcés d'évacuer leur maison. Les affrontements, marqués par des bombardements aériens et des combats au sol, ont causé au moins 15 morts et déplacé des populations dans cette zone souvent chaotique.
Les autorités thaïlandaises ont déclaré que les attaques cambodgiennes avaient visé des zones inhabitées près de l'hôpital de Phanom Dong Rak, tandis que les bombardements aériens thaïlandais intensifiaient la situation. Un porte-parole du ministère de la Défense thaïlandais a mentionné qu'une « menace imminente à la sécurité » justifiait les évacuations massives.
Du côté cambodgien, environ 100 000 personnes ont été déplacées, et des rapports de victimes civiles s'accumulent. Lay Non, un habitant de la province de Siem Reap, a témoigné à l'AFP de l'intensité des combats : « Ce sont les pires affrontements que j'ai jamais vus. Les avions larguent des bombes près de chez nous. »
Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis que les deux nations s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les hostilités. En juillet dernier, des combats similaires avaient déjà fait 43 morts et entraîné le déplacement de 300 000 personnes, selon des sources locales.
Il est à noter qu'un accord de cessez-le-feu, signé sous l'égide de Donald Trump, a été annulé peu après sa mise en place, augmentant le scepticisme quant à une résolution pacifique. L'ancien président américain a récemment déclaré qu'il prendrait contact avec les dirigeants des deux pays pour tenter d'apaiser les tensions. Cependant, le gouvernement thaïlandais a réfuté l’idée d’un médiateur extérieur, affirmant que le dialogue n'était pas envisageable tant que les échanges de tirs se poursuivent.
D’après des analystes politiques, ce conflit pourrait avoir des répercussions importantes sur la stabilité régionale en Asie du Sud-Est. Experts et citoyens lancent un appel à la paix alors que des hélicoptères survolent les zones contestées et que les familles cherchent désespérément refuge. Nombreux sont ceux qui espèrent un retour rapide à la normalité afin de pouvoir retourner à leurs vies d'antan.







