Maria Reiche, surnommée « la folle du désert » par les habitants de Nazca, a consacré sa vie à élucider le mystère des célèbres lignes géantes du Pérou. Mathématicienne d'origine allemande, elle a sillonné la province d'Ica pendant plus de cinquante ans, armée d'un balai pour « nettoyer » le désert.
Depuis son arrivée en 1926, elle s'est passionnée pour ces dessins énigmatiques, découverts initialement par l'archéologue américain Paul Kosok. Ces motifs, qui s'étendent sur près de 500 km², représentent des animaux, des végétaux et des figures géométriques, laissant envisager l'existence d'une civilisation ancienne fascinante.
Dans son biopic Lady Nazca, réalisé par Damien Dorsaz et sorti le 10 décembre, le parcours de Maria est retracé. Interprétée par l'actrice Devrim Lingnau, cette œuvre met en lumière les défis auxquels elle a dû faire face pour comprendre ces géoglyphes, qui pourraient révéler un ancien calendrier stellaire.
Dès 1936, Maria Reiche, traductrice pour Paul d'Harcourt, se rend compte de l'importance des lignes en visitant le site. Elle s'immerge dans la culture locale, apprenant le quechua pour dialoguer avec les populations autochtones et ainsi déchiffrer le sens de ces dessins. Selon des experts, ces figures pourraient être des repères astronomiques, comme le suggère la thèse de la chercheuse.
Maria a mené de nombreuses missions dans le désert, persuadant le gouvernement péruvien de classer ce patrimoine en 1955. Elle a été récompensée par la nationalité péruvienne dans les années 1990, témoignant de son engagement envers ce trésor historique. Son rêve et celui des archéologues contemporains sont de découvrir encore plus de secrets des lignes de Nazca, qui continuent d'intriguer le monde scientifique.
Damien Dorsaz, réalisant ce film, a souhaité montrer la quête de sérénité de Maria dans un monde chaotique. Il se remémore sa propre découverte de la paix intérieure lors d'un voyage au Pérou en 1996, faisant écho à l'aspiration de sa protagoniste à comprendre son environnement.
Le film Lady Nazca s'affirme comme une ode émotive à la persévérance d'une femme qui a dédié sa vie à un mystère ancien, soulignant que, dans le tumulte de la modernité, chercher à percer les secrets du passé peut offrir une véritable sérénité.







