Dans un rapport publié ce jeudi, Amnesty International a pris la décision historique d'accuser le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens d'avoir commis des crimes contre l'humanité lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël. Cette analyse qualifie les actions ayant entraîné le massacre de civils d'« extermination », tout en identifiant d'autres crimes comme la torture, les disparitions forcées et les violences sexuelles.
Selon l'organisation de défense des droits humains, ce rapport de plus de 170 pages atteste que des violations du droit international humanitaire et des crimes de guerre avaient été perpétrés par des groupes armés palestiniens au cours de cet événement tragique, qui a fait plus de 1 221 victimes du côté israélien, majoritairement des civils. Le rapport de l'ONG précise que 251 personnes ont été prises en otage, et que plusieurs parmi elles ont perdu la vie en captivité.
Amnesty souligne que le Hamas, notamment à travers sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, est « principalement responsable » des graves violations documentées, bien qu'elle attribue également une part de responsabilité au Jihad islamique palestinien et à d'autres groupes. En plus de la violence subie par les otages, l'organisation a précisé avoir interrogé une seule survivante des violences sexuelles, et n'a donc pas pu évaluer l'étendue de ces atrocités.
Les conclusions d'Amnesty s'ajoutent aux récents débats concernant les crimes de guerre, alors que la situation en Gaza s'intensifie. Le ministère de la Santé local, sous l'autorité du Hamas, a comptabilisé plus de 70 369 Palestiniens décédés en raison de la campagne militaire israélienne qui a suivi l'attaque. Ce chiffre a été jugé fiable par l'ONU et suscite des interrogations quant au respect des droits humains dans cette région.
De surcroît, des mandats d'arrêt ont été émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour plusieurs leaders du Hamas, mais ces mandats ont été annulés après leur mort dans des actions israéliennes. D'autre part, un mandat reste en vigueur pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, soulignant la complexité du conflit et les accusations réciproques entre parties.
De nombreux experts, comme ceux du service d'information de Radio France, affirment que la situation nécessite une attention internationale accrue afin de prévenir d'autres atrocités. Les débats sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité sont d'une importance capitale pour établir les responsabilités et promouvoir la paix.







