En visite à Saint-Malo, Emmanuel Macron a tenu à préciser ses récentes déclarations concernant la labellisation des médias. Répondant aux critiques et aux interprétations erronées de ses propos, il a affirmé : "Je n'ai jamais évoqué de label d'État pour la presse. Une telle idée serait inacceptable dans une démocratie".
Le chef de l'État a souligné que c'était aux professionnels des médias de définir les critères de qualité, sans intervention gouvernementale. "Nous ne pouvons pas permettre à un gouvernement de décider qui est un vrai journal", a-t-il ajouté, insistant sur l'importance d'un cadre garantissant la libre circulation des idées et le pluralisme.
La polémique a surgi suite à ses commentaires lors d'une rencontre avec des journalistes, où il avait évoqué la nécessité d'initiatives venant du secteur média pour lutter contre la désinformation. "Il est crucial d'établir un dialogue constructif entre le gouvernement et les médias, mais sans empiéter sur leur liberté", a expliqué Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes, lors d'une entrevue avec Le Monde.
Macron a donc souligné la nécessité d'une différenciation claire entre les titres de presse, basée sur des principes de responsabilité et de professionnalisme. Cette prise de parole vise à rassurer à la fois les acteurs du secteur et le public, sur l'engagement de l'État à protéger la liberté d'expression.
Pour compléter son propos, la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a également affirmé que le gouvernement ne se mêlerait pas des critères de labellisation, évoquant les États généraux de l'information qui ont proposé cette initiative. "Nous faisons confiance aux médias pour proposer des solutions adaptées à la crise de la désinformation que nous traversons", a-t-elle déclaré.
Cette position a suscité des réactions contrastées sur la scène politique française. Alors que certains soutiennent l'idée d'une labellisation responsable, d'autres craignent une dérive autoritaire qui menacerait la liberté de la presse. Pour le moment, le débat est lancé, et il est clair que la question de la régulation des médias est loin d’être résolue.







