Après sept ans d'attente, Abdellatif Kechiche conclut sa trilogie Mektoub My Love avec Canto Due, une œuvre solaire et tactile qui plonge le spectateur dans l'été chaud et amoureux de Sète. Les échos de l'été 1994 résonnent à travers chaque scène, redonnant vie aux personnages et aux émotions que nous avions laissés en suspens.
Ce volet, bien que controversé en raison de son prédécesseur, le désormais notoirement célèbre Intermezzo, marque un tournant. Ce dernier avait suscité l'indignation pour ses représentations de la sexualité adolescentine jugées voyeuristes et déformantes, entraînant Kechiche dans une spirale de critiques. Cependant, Canto Due promet une approche plus équilibrée, bien que la question de l'absence de male gaze demeure floue, le réalisateur n'ayant pas été présent pour faire la promotion du film suite à ses problèmes de santé.
La fraîcheur et l'authenticité de cette nouvelle œuvre sont captivantes, décrites comme un croisement entre comédie burlesque et chronique estivale. Les rires et la légèreté fusent alors que le doux Amin (Shaïn Boumedine) navigue entre ses rêves de cinéma, ses amitiés estivales et les désirs innocents. Comme le souligne Le Monde, 'Kechiche parvient à capturer la magie des moments fugaces, à immortaliser la passion, sans pour autant tomber dans le piège de la banalité.' Une citation d'un expert du cinéma, Jean-Pierre Dufour, renforce cela : 'Il y a chez Kechiche une capacité à capturer la jeunesse dans toute sa splendeur, tout en offrant un miroir de nos propres désirs.' En somme, Canto Due est une ode à la vivacité de la jeunesse, subliment les amours d'été dont l'éclat résonne longtemps après les dernières images.
Le film sort en salle ce mercredi 3 décembre et s'annonce déjà comme un événement cinématographique incontournable.







