Les tensions entre l'Afghanistan et le Pakistan continuent d'escalader, avec des conséquences tragiques suite à des échanges de tirs nocturnes qui ont coûté la vie à quatre civils et un militaire. Selon Hamdullah Fitrat, porte-parole du gouvernement afghan, plusieurs personnes ont également été blessées dans ces affrontements, qui surviennent dans un contexte de relations déjà tendues. Les récentes hostilités, qui ont fait environ 70 victimes depuis le début octobre, soulignent l'instabilité croissante dans la région.
Les autorités des deux pays échangent des accusations concernant la responsabilité de ces violences. Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans, a déclaré que les forces pakistanaises avaient initié les hostilités dans le district de Spin Boldak, tandis que le gouvernement pakistanais a affirmé avoir agi en réponse à des attaques non provoquées. Ce schéma de blâme mutuel a souvent caractérisé les relations entre ces deux pays, qui conservent un climat de méfiance et de tension.
Les échanges de tirs ont suscité des témoignages poignants des habitants affectés par ce cycle de violence. Un résident, Shamshullah, a décrit comment des obus de mortier ont touché son domicile, causant des blessures mortelles à un membre de sa famille. D'autres témoignages de citoyens aux deux côtés de la frontière révèlent l'intensité des combats, avec des explosions audibles des deux côtés, laissant les civils dans une situation précaire.
Les espoirs d'une trêve durable, soutenue par des médiateurs internationaux tels que le Qatar et la Turquie, se sont effondrés, laissant place à un dialogue stérile. Des tentatives pour parvenir à un accord de cessez-le-feu en Turquie ont échoué, exacerbant les tensions et la violence, alors que les autorités afghanes accusent Islamabad d'accusations sans fondement, en particulier en ce qui concerne les groupes militants opérant des deux côtés de la frontière.
Selon des analystes, la situation pourrait se détériorer davantage si un dialogue significatif ne s'instaure pas entre les deux pays. Les experts estiment que sans de réelles initiatives diplomatiques, la violence continuera d'affecter la vie des civils, amplifiant un cycle de représailles et de souffrances dans une région déjà marquée par des défis humanitaires. L'enjeu primordial demeure la recherche d'un terrain d'entente pour mettre fin à ce cycle tragique de violence.







