Le sort de Dawit Isaak, journaliste suédo-érythréen emprisonné depuis plus de 24 ans en Érythrée, suscite une attention renouvelée. La ministre suédoise des affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard, a confirmé sa survie lors d'une récente visite à Asmara.
« Nous pensons qu'il est en vie », a déclaré Stenergard à l'AFP, sans toutefois fournir les détails de l'information qui soutient cette évaluation. Cette visite marque un tournant, étant la première d'un ministre suédois en Érythrée depuis la reconnaissance du pays en 1993.
Dawit Isaak, 61 ans, était parmi un groupe de personnalités arrêtées lors d'une purge en septembre 2001. Ces dernières années, les incertitudes entourant son bien-être n'ont cessé d'inquiéter ses proches. Ses filles, Betlehem et Danait, se montrent prudentes mais espèrent toujours un dénouement positif. « Nous devons croire que les autorités suédoises ont reçu des assurances concernant la libération de notre père », ont-elles partagé.
Les experts internationaux soulignent l'importance de la pression diplomatique dans des cas comme celui d'Isaak. L'Erythrée, souvent décrite comme l'un des pays les plus répressifs au monde, n'a jamais présenté d'accusations formelles contre lui ni clarifié son état. L’absence de communication et l'isolement prolongé de détenus politiques soulèvent des questions éthiques sur le droit à un procès équitable, comme l'a mentionné Amnesty International dans un de ses rapports récents.
Le cas de Dawit Isaak n'est pas seulement une histoire individuelle, mais il souligne les lacunes en matière de droits de l’homme en Érythrée, un sujet de préoccupation croissante pour les organisations internationales. Entre espoir et scepticisme, le combat pour sa libération continue, alors que le monde entier attend des réponses.







