Dans une récente interview téléphonique diffusée par NBC, Donald Trump a fait une déclaration choc en n'écartant pas la possibilité d'une guerre contre le Venezuela. Cette annonce survient alors que les États-Unis renforcent leur pression sur le régime de Nicolas Maduro avec un blocus pétrolier. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a qualifié le statu quo actuel de "intolérable" pour Washington.
« Non, je ne l'exclus pas », a affirmé Trump, indiquant une volonté de ne pas dévoiler explicitement ses intentions concernant le renversement de Maduro, identifié par les États-Unis comme un acteur clé du trafic de drogue, accusation que ce dernier dénonce comme infondée.
La semaine dernière, le président américain a annoncé un "blocus total" visant les pétroliers en relation avec le Venezuela. Cette décision fait suite à des saisies récentes, notamment d'un navire transportant du pétrole vers Cuba, un événement qui a suscité de vives inquiétudes. Les autorités américaines ont intensifié leurs opérations militaires dans les Caraïbes, causant la mort d'au moins 104 personnes sans fournir de preuves tangibles que les navires ciblés participaient effectivement à des activités illicites.
Cette montée en puissance militaire s'accompagne également de la menace d'une intervention terrestre, ce qui augmenterait les tensions avec d'autres acteurs sur la scène mondiale, notamment la Russie, allié de Caracas. Rubio a quant à lui minimisé les inquiétudes concernant une éventuelle escalade militaire avec Moscou.
Le secrétaire d'État a souligné que l'objectif principal des États-Unis est de "changer la dynamique" actuelle, répondant aux accusations de Washington selon lesquelles Maduro est à la tête d'un "régime illégitime" qui collabore avec des narcoterroristes. Lors d'une conférence de presse, Rubio a précisé : "Rien n'empêche l'application de notre blocus pétrolier contre le Venezuela".
Cette situation complexe suscite des débats au sein du Congrès américain, où certains élus appellent à obtenir une approbation avant toute action militaire sur le terrain. Bien que Marco Rubio a affirmé que rien n'indique qu'une telle approbation soit nécessaire à ce stade, le sujet reste sensible et pourrait donner lieu à des réactions significatives.
Dans cette perspective, l'analyste politique Pierre Boucher a soutenu que "la stratégie américaine semble de plus en plus tourner vers une confrontation directe, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région". En conclusion, la situation au Venezuela, déjà marquée par une crise humanitaire majeure, pourrait faire l'objet de nouvelles escalades sur le plan militaire, alors que les États-Unis continuent d'exercer des sanctions sévères contre le régime de Maduro.







