La colère gronde parmi les défenseurs des droits de l'homme suite à la décision de la cour d'appel de Tizi Ouzou, en Algérie, qui a confirmé la peine de sept ans de prison infligée à Christophe Gleizes, journaliste sportif français. Emmanuel Daoud, son avocat, dépeint un jugement aux fondements juridiques vacillants.
« Il n'y a rien dans l'audience qui justifie une telle sentence », a déclaré Daoud, dénonçant ainsi une décision qui reflète l'état préoccupant de la liberté de la presse dans le pays. Gleizes, en détention depuis fin juin, avait été arrêté après avoir tenté de réaliser un reportage sur un club de football en Kabylie. Le régime algérien lui reproche d'avoir établi des contacts avec un membre d'une organisation qualifiée de terroriste, exacerbant ainsi les tensions autour de sa situation.
Ses parents, qui ont exprimé leur “effondrement mais leur détermination”, restent à ses côtés malgré cette situation difficile. « Nous ne voulons pas que cette incarcération soit utilisée comme un outil politique dans les relations entre la France et l'Algérie », ont-ils affirmé. En effet, vivement critiquée, la décision aurait aussi des implications plus larges sur la visibilité de la situation des journalistes en Algérie, un pays souvent censuré.
Lors de son intervention, Gleizes, visiblement touché, a imploré les juges pour une clémence qui pourrait permettre son retour auprès de sa famille. Il a reconnu avoir fait quelques erreurs dans son travail, mais a insisté sur ses bonnes intentions, ce qui a ému l'auditoire, mais n'a pas suffi à infléchir le verdict.
Alors que les experts soulignent que cet événement marque une nouvelle atteinte à la liberté d'expression, des recours légaux comme un pourvoi en cassation pourraient encore être envisagés, tandis qu’un espoir de grâce présidentielle plane en arrière-plan. Cependant, cette affaire soulève d'importantes questions sur la liberté de la presse en Algérie, comme l'a souligné le journaliste et commentateur politique, Mehdi A., qui a déclaré : « La sentence de Gleizes est un symbole des nombreuses restrictions dont souffrent les journalistes dans ce pays. »
L'affaire Christophe Gleizes continuera d'alimenter les débats tant en Algérie qu'en France, où des voix commencent à s'élever pour plaider en faveur d'un traitement plus juste des journalistes.»







