Depuis l’automne 2025, le marché immobilier semble rencontrer des turbulences, avec une difficulté croissante pour bon nombre de régions de maintenir une dynamique saine. Paradoxalement, les grandes agglomérations voient leurs prix d'appartements anciens s'envoler, même à un moment où le nombre de transactions tend à se ralentir.
- 66 % des villes de plus de 40 000 habitants enregistrent une hausse moyenne de 6 % des prix des appartements anciens.
- Cette tendance se confirme dans 80 % des villes dépassant les 100 000 habitants.
- Des augmentations à deux chiffres sont observées dans 16 grandes villes, incluant des lieux comme Metz et Caen.
Analyse des raisons de cette flambée des prix
La principale explication derrière cette hausse notable réside dans une pénurie de biens disponibles sur le marché. Selon les experts du secteur, les vendeurs n'hésitent plus à fixer des prix élevés, convaincus qu'ils réussiront à écouler leurs biens sans difficulté. Cette situation complique la vie des ménages à faibles revenus, souvent dépourvus de fonds suffisants pour se lancer dans l'achat d'un appartement, et rend leur projet immobilier particulièrement ardu.
Des villes telles que Saint-Étienne, Le Havre ou Lille montrent une résistance à cette tendance haussière, ce qui laisse espérer un rééquilibrage dans certaines zones.
Les maisons dans les métropoles : un autre visage du marché immobilier
Similairement aux appartements, les prix des maisons dans les grandes agglomérations connaissent également une forte hausse :
- 66 % des métropoles enregistrent une augmentation des prix des maisons.
- 40 % des métropoles constatent une hausse d'au moins 3 % sur l'année.
- Dans certaines villes comme Nancy et Nice, l'augmentation des prix dépasse même 5 %.
Une demande croissante pour les maisons en centre-ville
Cette flambée des prix fait écho à la tension entre une demande soutenue et une offre limitée. Les maisons en plein centre-ville deviennent particulièrement prisées, entraînant une augmentation des prix plus marquée comparativement aux maisons en périphérie. La désaffection pour certaines banlieues, exacerbée par le télétravail post-Covid, contribue également à cette dynamique, comme l'indique l'analyse du réseau Century 21.
Face à ces enjeux, les experts s'accordent à dire que des mesures doivent être mises en place pour favoriser la construction de logements, afin d'atténuer cette pression sur le marché immobilier et offrir des solutions aux accédants à la propriété. Comme le souligne l'économiste immobilier Jean-Marc Torrollion, "sans un équilibre sur le marché entre l'offre et la demande, la crise du logement perdurera".







