Le décès de Brigitte Bardot, actrice emblématique du cinéma français, a suscité de vives réactions dans le monde politique. Éric Ciotti, à la tête de l'UDR et proche du Rassemblement National, a appelé Emmanuel Macron à organiser un hommage national semblable à celui rendu pour Johnny Hallyday en 2017. En revanche, Olivier Faure, le responsable du Parti socialiste, a catégoriquement rejeté cette proposition.
Ciotti a salué la carrière de Bardot, évoquant son impact indéniable sur le cinéma français et son statut d'icône à l'international. Cependant, Faure a rappelé sur les réseaux sociaux que les hommages nationaux sont réservés à ceux qui ont servi la Nation de manière exceptionnelle. Il a reconnu le talent de Bardot, tout en soulignant ses controverses, notamment ses prises de position jugées racistes.
« Brigitte Bardot est une figure marquante, mais son parcours politique mérite d'être discuté », a déclaré Faure. D'autres voix à gauche, comme celle du député Philippe Brun, ont exprimé des sentiments partagés. Sur Europe 1, il a dit : « Si le président le décide, pourquoi pas ». Parallèlement, d'autres députés, comme Sandrine Rousseau, n'ont pas hésité à critiquer Bardot pour son rapport à la cause animale comparé à ses négligences en matière de droits humains.
Bardot n'était pas seulement un symbole de liberté et de passion, mais aussi une militante animalière reconnue, ce qui lui a valu de nombreux soutiens, même au-delà des clivages politiques. Aymeric Caron, député, a mis en avant son engagement pour la défense des animaux, affirmant qu'elle a quitté la gloire du cinéma pour se consacrer à cette cause. Toutefois, il a également reconnu les critiques légitimes vis-à-vis de ses opinions politiques, évoquant ainsi un personnage complexe.
Concernant ses obsèques, alors qu'elle avait au départ souhaité être inhumée dans le jardin de sa maison à La Madrague, sa famille a finalement décidé de la faire reposer dans le cimetière marin de Saint-Tropez. Cette décision a été annoncée par la mairie, indiquant que ses funérailles auront lieu le 7 janvier, un choix qui pourrait refléter un changement d'attitude face à l'engouement populaire qui l'entoure.
À l'international, les médias ont rendu hommage à son impact culturel, n'hésitant pas à rappeler sa trajectoire atypique, de star du cinéma à figure engagée, tout en évoquant ses opinions controversées sur divers sujets. Le Guardian l'a qualifiée de « plus sensationnelle exportation française », tandis que le New York Times a remarqué son influence sur la perception de la France à l'étranger.
Ainsi, la mort de Bardot ne soulève pas seulement des questions sur son héritage cinématographique, mais également sur l'impact de ses idées et engagements, un débat qui s'annonce largement alimenté dans les semaines à venir.







