Le 4 décembre, l’armée américaine a signalé une nouvelle frappe contre un navire présumé de narcotrafiquants dans le Pacifique, provoquant la mort de quatre individus. Cette opération alimente les critiques croissantes de l’opposition démocrate envers la stratégie militaire adoptée par l'administration Trump.
Depuis septembre, les États-Unis ont intensifié leurs frappes dans les eaux internationales, notamment en mer des Caraïbes, avec un bilan de 87 personnes tuées, souvent sans preuves tangibles de leur implication dans le narcotrafic.
Le Southcom a défendu ses opérations en affirmant que le navire ciblé transportait des drogues et empruntait des routes notoires pour le trafic, accompagnant ses affirmations d'une vidéo d'une explosion filmée sur le bateau. Cependant, la légitimité de ces agissements est remise en question par de nombreux spécialistes et élus, y compris le député Jim Himes, qui a qualifié certaines frappes d'« effroyables ».
Des frappes controversées et des conséquences tragiques
Une opération en septembre, qui a provoqué la mort de 11 personnes, a été particulièrement controversée. D’après un rapport du Washington Post, deux survivants de la première frappe, qui s'accrochaient désespérément à leur embarcation, ont été tués lors d'une seconde attaque. Jim Himes a déclaré que ce qu'il a vu dans une vidéo présentée au Congrès était « l'une des choses les plus alarmantes » qu'il ait observées dans sa carrière publique.
Des membres du Congrès cherchent à établir si ces actions violent le droit international, alors que la Maison Blanche maintien que la lutte contre le narcotrafic justifie une réponse immédiate. La décision d'un haut gradé pour autoriser une contre-attaque sur des individus en détresse soulève un questionnement moral sur l'engagement militaire.
La situation est complexe, car le président Trump a intensifié ses accusations contre Nicolas Maduro, le président du Venezuela, l'accusant de diriger un cartel de drogue. Ce dernier, quant à lui, a rejeté ces allégations, les qualifiant de manœuvre des États-Unis pour justifier une ingérence dans les affaires internaionales de son pays. France 24 rapporte qu'il accuse Washington de vouloir désinstaurer son gouvernement sous le couvert de la lutte antidrogue.
Les débats continuent à Washington alors que le peuple et certains membres du gouvernement réclament davantage de transparence et de responsabilité concernant ces opérations militaires. Avec des avis partagés au sein du Congrès, le sujet reste brûlant dans l’actualité politique.







