Le 29 septembre 2023, l’association AC !! Anti-Corruption a déposé une plainte visant Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN), pour détournement de fonds publics. Cette démarche fait suite à un article du Canard Enchaîné, qui révèle que des ressources financières du Parlement européen auraient été utilisées pour une formation en média training destinée à renforcer la candidature de Bardella lors de l'élection présidentielle de 2022.
Selon les détails fournis par l'association, ces fonds sont censés être utilisés strictement pour des activités liées aux fonctions d'eurodéputés. Cependant, le formateur engagé pour cette formation n'était pas uniquement là pour informer sur les enjeux européens, mais surtout pour préparer Jordan Bardella à la bataille électorale française. Dans ce contexte, AC !! Anti-Corruption déclare qu'il s'agit d'une utilisation des fonds à des fins contraires à leur attribution légale.
Des experts en droit financier, tels que Me Jérôme Karsenti, soulignent que ces accusations ne font qu'ajouter à la série d'affaires en cours qui touchent le RN et mettent en péril la transparence financière des partis politiques en France. Ce dernier déclare : « Il est essentiel que la justice investigue cette affaire d’une manière rigoureuse, car cela pourrait soulever des questions cruciales sur l'égalité des chances entre les partis politiques. »
Il est important de noter que cette plainte intervient après d'autres scandales touchant le RN, notamment l’affaire des assistants parlementaires qui a déjà conduit à des condamnations pour détournement de fonds publics. Sud Ouest rapporte que le Parlement européen a récemment ouvert une enquête sur l’ancien groupe Identité et Démocratie (ID), impliquant des abus financiers dépassant 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024.
AC !! Anti-Corruption demande que le parquet étudie ces affaires de manière systémique, pour garantir une justice équitable et maintenir l’intégrité des élections. La justice française se retrouve à un tournant critique, tandis que l’opinion publique continue de scruter les pratiques financières des partis, dans un contexte déjà marqué par la méfiance envers les élus.







