Le 18 décembre 2025, les résidents de la résidence de Bel Ombre à Marseille se sont rassemblés devant l'hôtel de ville, brandissant des pancartes au message clair : "Non à la mise en péril" et "Bel Ombre abandonné". Après avoir réussi à chasser des dealers lors de l'été précédent grâce à l'occupation collective et le soutien des autorités locales, les habitants doivent maintenant faire face à un nouveau défi : la dégradation de leur cadre de vie.
Les manifestations se succèdent, car le portail d'accès, qui facilitait leur sécurité, reste toujours hors d'usage. Malgré l'engagement de la préfète de police des Bouches-du-Rhône lors de plusieurs réunions avec les résidents, la situation semble stagner.
À la fin de 2025, ICI Provence a constaté que le bâtiment, géré par l'administrateur AJAssociés, connaît une détérioration inquiétante. Panne d’ascenseurs, problèmes de salubrité, ainsi que la gestion jugée médiocre par les habitants, sont autant de problèmes qui suscitent l'indignation. Un manifestant a ironisé sur la fatigue de devoir monter 16 étages à pied, en évoquant que "ça use, ça use". Ils s’inquiètent que le bâtiment soit sur le point d’être déclaré inhabitable.
Les résidents, menés par des figures comme Sofiane et Mohamed, affirment que malgré les charges et loyers qu'ils paient chaque mois, leur voix demeure inaudible au sein des institutions. "Des personnes âgées ne peuvent même plus rentrer chez elles", s'alarme un habitant au mégaphone, faisant écho à la détresse de nombreux résidents.
La mairie, représentée par l'adjoint au logement, Patrick Amico, a reconnu que son pouvoir est limité face à AJAssociés. Cependant, il s'engage à faire pression pour l'élaboration d'un plan de sauvegarde en collaboration avec les pouvoirs publics. "Nous avons des limites, mais notre priorité reste la sécurité des habitants" déclare-t-il.
La mobilisation s'étend également à d'autres copropriétés gérées par le même administrateur. Des résidents de plusieurs quartiers expriment leur frustration quant à la dégradation de leurs conditions de vie. Mohamed, entouré de résidents solidaires, s'interroge sur l'inaction des autorités : "Pourquoi la mairie reste-t-elle passive face à cette détérioration alarmante ?"
Les habitants de Bel Ombre s'accrochent à l'espoir d'un changement, mais leur lutte met en lumière des problématiques plus vastes liées à la gestion des copropriétés à Marseille. Ils se battent non seulement pour leur propre sécurité, mais aussi pour celle de toute une communauté, espérant que leur voix finisse par être entendue.







