À Saint-Lô, la Vire, emblématique pour sa beauté et son histoire, pourrait connaître un changement radical d'ici 2030. Ce projet, bien qu'encore en phase de planification, suscite déjà de vives préoccupations parmi les acteurs locaux, notamment le bar péniche Le Saint-L’eau et les pêcheurs de la région.
La loi de 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques vise à preserver la biodiversité en supprimant les barrages et seuils, pour restaurer la continuité écologique des cours d'eau. Ainsi, après les travaux sur la rivière à Candol en 2017 et à la Chapelle en 2022, c'est désormais au tour de Saint-Lô. Le projet prévoit de diminuer le niveau de la retenue d’eau au pied des remparts, ce qui pourrait perturber l’écosystème local et influencer l’activité commerciale du secteur.
Yannick Hervé, copropriétaire du bar péniche, exprime ses craintes, surtout après une étude qui a abaissé temporairement le niveau de la Vire. Selon lui, "l'impact économique est majeur" : il a constaté une baisse de 30 % de sa clientèle, chaque fois que le niveau de l'eau s'est réduit. Les adeptes de la pêche, eux aussi, s'interrogent sur l'avenir de leur activité face à ces changements potentiels. « Nous avons besoin d'une évaluation sérieuse des conséquences, » déclare un pêcheur local.
Ce projet, soutenu par la municipalité, vise également à améliorer la qualité de l'eau et la biodiversité, des enjeux cruciaux à l'heure du changement climatique. Pour les responsables de l'aménagement, le but est de recréer un écosystème aquatique dynamique qui bénéficierait à la faune locale. C'est un équilibre délicat à trouver entre protection environnementale et économie locale, un challenge que Saint-Lô devra relever dans les années à venir.
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