Francis Azam, un agriculteur de 76 ans, avait mystérieusement disparu le 18 octobre 2021 à Belmont-sur-Rance, dans l’Aveyron. Son tracteur, laissé au beau milieu d'un champ avec la porte ouverte, la lumière allumée et le moteur arrêté, avait suscité une vive inquiétude.
Quatre ans après sa disparition, la bataille judiciaire pour découvrir ce qui lui était arrivé semble enfin toucher à sa fin. En septembre dernier, un agriculteur travaillant une parcelle de terre à Verrières-de-Montlaur a fait une découverte macabre : un squelette dissimulé sous la végétation, situé à environ dix kilomètres de l'endroit où Francis avait disparu. L’information a été rapportée par Le Parisien.
Les autorités locales, sous la direction du procureur de la République de Rodez, Nicolas Rigot-Muller, ont ouvert une enquête pour élucider les circonstances environnant cette découverte. L'autopsie, réalisée peu après la découverte des ossements, n’a révélé aucune trace de traumatisme ou de blessures, suggérant une mort accidentelle plutôt qu'un acte criminel.
Les résultats ADN, qui sont tombés récemment, ont confirmé que les restes appartenaient bien à Francis Azam. « Nous sommes soulagés que son sort ait enfin été révélé, même si cela ne soulève pas moins de questions sur ce qui a pu lui arriver », a déclaré un proche, visiblement ému par cette information.
Bien que la piste criminelle semble être écartée pour l’instant, des investigations supplémentaires seront nécessaires pour comprendre les circonstances exactes de sa mort. Les enquêteurs espèrent que les témoignages de personnes ayant croisé le chemin de l'agriculteur avant sa disparition pourront fournir des indices utiles.
Cette affaire tragique a non seulement perturbé la communauté locale, mais elle suscite aussi des préoccupations plus larges sur la sécurité des personnes âgées en milieu rural, comme l'a souligné un spécialiste en criminologie dans une interview accordée à France Info. « Les cas de disparitions dans les zones rurales sont difficiles à résoudre, car peu de témoins sont présents », a-t-il expliqué.
La découverte des ossements de Francis Azam soulève des questions sur la transparence des recherches effectuées dans de tels cas. Les efforts déployés par la gendarmerie et les bénévoles avaient permis d'organiser plusieurs battues, mais le manque d'indices avait fini par mettre un terme à ces recherches après quelques semaines. Aujourd'hui, le mystère s’éclaircit, mais il demeure des zones d'ombre qui doivent être levées.
