Le 19 décembre, après l'échec de la commission mixte paritaire sur le budget, la majorité sénatoriale a vivement critiqué le gouvernement, l'accusant d'avoir « soigneusement organisé l’impossibilité d’un accord ». Les chefs de file des Républicains et de l'Union centriste, Mathieu Darnaud et Hervé Marseille, déplorent le manque d'efforts du gouvernement pour parvenir à un consensus.
Selon ces deux sénateurs, le Sénat ne pouvait accepter un budget qui se contentait d'augmentations d'impôts et de taxes sans s'attaquer à la réduction de la dépense publique. Ils questionnent même si le gouvernement n'avait pas intentionnellement souhaité l'échec des négociations pour promouvoir une loi spéciale, renforçant ainsi les tensions au sein du système politique.
Les deux responsables ajoutent que le gouvernement s'est « enfermé dans des négociations exclusives avec la gauche », ignorant délibérément d'autres forces politiques qui pourraient l'appuyer. Ce comportement, selon eux, entrave toute possibilité de compromis, si bien que le groupe des Républicains se sent désormais isolé.
La polémique s'est intensifiée lorsque l'entourage du Premier ministre a insinué que certains sénateurs de droite adoptaient une « radicalité » excessive. Des déclarations jugées offensantes par Darnaud et Marseille, qui affirment que cela a définitivement fermé la voie à des discussions constructives.
Le contexte budgétaire est par ailleurs crucial en cette période de crise économique, comme le souligne le quotidien Le Monde, où le gouvernement doit jongler entre la nécessité de faire évoluer ses politiques fiscales et les véritables préoccupations de ses divers partis. Cependant, ces tensions au Sénat pourraient représenter un tournant important dans le paysage politique français, affaiblissant davantage la confiance du public envers l'exécutif.







