Un prêtre breton échappe à des accusations de viol sur mineur, mais est renvoyé pour stupéfiants

Un prêtre breton acquitte des charges de viol, mais doit répondre d'une affaire de stupéfiants.
Un prêtre breton échappe à des accusations de viol sur mineur, mais est renvoyé pour stupéfiants
Le prêtre était accusé de viol sur mineur mais aussi d'avoir proposé et consommé de la drogue. (Illustration) LP / ARNAUD JOURNOIS

Un juge parisien a décidé de ne pas poursuivre le prêtre breton Yannick Poligné pour des accusations de viol sur mineur, mais l'a renvoyé devant le tribunal correctionnel pour usage de stupéfiants, conformément aux réquisitions du parquet. Ce non-lieu soulève de nombreuses interrogations dans le diocèse de Rennes, particulièrement en période de révélations sur des abus au sein de l'Église.

Mis en examen en novembre 2022 après que l'adolescent l'ait accusé de l'avoir drogué, Yannick Poligné, 55 ans, se retrouve maintenant face à des accusations d'utilisation de substances illicites, mais la décision de ne pas le juger pour viol a étonné de nombreux observateurs.

Les faits, survenus en 2022, avaient déclenché une onde de choc au sein de l'Église catholique, exacerbée par la multiplication des révélations sur des abus sexuels. Selon une source du parquet, l'expertise psychiatrique de la victime a confirmé que le jeune homme souffrait d'une fragilité psychologique, exacerbée par une addiction à la pornographie depuis un jeune âge.

Le 3 novembre 2022, les services d'urgence avaient été alertés par le mineur, qui se plaignait de symptômes inquiétants après une rencontre avec un homme dans un bar, avant d'être conduit dans un hôtel. Des échanges via l'application de rencontres Grindr indiquent une dynamique complexe, dans laquelle le mineur a prétendu être majeur et a décrit des rapports consentis, mais brutaux.

D'un autre côté, Poligné a admis avoir consommé des drogues avec le jeune homme sans se douter de sa minorité. Des déclarations anonymes reçues par l'AFP en novembre 2022 révélaient que le prêtre avait reconnu la nature violente de l'échange, mais insistait sur le consentement mutuel.

Des experts en droit seraient divisés sur la décision de non-lieu, mettant en lumière les failles possibles dans les enquêtes criminelles concernant les abus sexuels. Ce genre d'affaire met en évidence une lutte continue dans le cadre judiciaire et ecclésiastique pour traiter avec sérieux les abus sur mineur. Avec la procédure canonique que l'archevêque de Rennes, Pierre d’Ornellas, a annoncée, il reste à voir comment l'Église gérera cette situation.

Cette affaire soulève également des questions sur la manière dont les institutions peuvent répondre aux allégations d'abus sexuels en cours, surtout dans un climat où la confiance envers l'Église est déjà altérée. Les répercussions de cette affaire pourraient être significatives non seulement pour les personnes directement impliquées, mais également pour des milliers de fidèles désillusionnés.

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