Le 9 décembre, Marseille s'est réveillée sous le poids d'une opération d'une ampleur sans précédent. Plus de 1 500 policiers et gendarmes de toute la France ont été mobilisés pour cibler 15 points de vente de drogue, témoignant d'une volonté ferme de lutter contre le narcotrafic qui gangrène la cité phocéenne.
Les forces de l'ordre se sont déployées dans les quartiers nord, effectuant des contrôles minutieux et fouillant tous les recoins. Dans une cage d'escalier, des prix pour la cocaïne et le cannabis étaient visibles sur les murs, rappelant la brutalité de ce commerce illicite. Au total, 79 personnes ont été interpellées, et des quantités significatives d'argent et de drogues ont été saisies. "Des bonbonnes de cocaïne, et ici, de la résine de cannabis et de l'herbe trouvée cachée sur des toits, utilisés par les dealers pour éviter les regards indiscrets, " a déclaré Sarah Tournemire, commissaire de police à Marseille.
Une opération répondant à une situation alarmante
Cette opération intervient dans un contexte tendu, à la suite du meurtre tragique du petit frère d'Amine Kessaci, figure connue dans la lutte contre le trafic de drogue. La préfète de police, Corinne Simon, a souligné l'ampleur des profits réalisés par le trafic, affirmant que certains points de deal peuvent générer jusqu'à 60 000 euros par jour. "Nous devons agir pour reprendre le contrôle de nos quartiers", a-t-elle affirmé.
Les habitants, souvent réticents à s'exprimer de peur des représailles, partagent des opinions divisées sur l'opération. Bien que certains se sentent rassurés par la présence policière, d'autres voient dans cette mobilisation une simple opération de communication. "Tous ces policiers, ça fait du bruit, mais est-ce que cela changera vraiment quelque chose ?", s'interroge un résident. Emmanuel Macron, attendu sur place la semaine prochaine, pourrait amener une attention supplémentaire sur la problématique du narcotrafic à Marseille.
Les autorités ont promis que l'opération anti-drogue se poursuivra toute la nuit, dans l'espoir de démanteler un réseau déjà bien établi et de restaurer un sentiment de sécurité dans ces quartiers souvent délaissés par l'État. Les enjeux sont considérables et les résultats de cette opération seront scrutés de près par la population et les médias, des observations relayées par France Info.







