Le président américain Donald Trump a récemment annoncé l'imposition d'un blocus total autour du Venezuela, ciblant spécifiquement les navires sanctionnés transportant du pétrole, une décision qui pourrait aggraver la crise économique du pays qui dépend fortement de ses exportations pétrolières.
Dans un message posté sur son réseau social Truth Social, Trump a déclaré : « Aujourd’hui, j’ordonne un blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela ». Bien que les détails sur l'exécution de cette stratégie restent flous, cette annonce vient renforcer les pressions économiques déjà imposées depuis des années sur Caracas.
Depuis 2019, le Venezuela fait face à un embargo sévère sur son pétrole, résultant en une vente clandestine à des prix réduits, notamment vers des pays comme la Chine. Le gouvernement américain accuse le régime de Nicolas Maduro d'utiliser ces ressources pour financer des activités illicites, allant du narcotrafic à la traite d'êtres humains. Cette récente escalade dans les tensions a conduit Trump à affirmer que les États-Unis sont entourés de la « plus grande armada jamais assemblée dans l’histoire de l’Amérique du Sud », en référence au déploiement militaire accru dans la région.
Des analystes soulignent que cette stratégie pourrait avoir des conséquences délétères non seulement pour l'économie vénézuélienne, mais aussi pour la stabilité géopolitique de la région. « Un tel blocus crée un précédent dangereux et peut exacerber les tensions locales », explique un expert en relations internationales de l'Université de Paris.
Les États-Unis ont renforcé leur présence navale dans les Caraïbes, avec des opérations visant à intercepter les embarcations suspectées de trafic de drogue, une mission qui a suscité l'indignation de plusieurs membres du Congrès. Selon des rapports, ces actions militaires ont déjà entraîné la mort d'au moins 95 personnes au cours de 25 frappes recensées.
La cheffe de cabinet de Trump, Susie Wiles, a confirmé dans une interview à Vanity Fair que ces opérations s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie pour déstabiliser le régime de Maduro. « Nous continuerons à prendre des mesures jusqu'à ce que Maduro capitule », a-t-elle affirmé, soulevant des questions quant à la sagesse et aux conséquences potentielles de ces actions.
Alors que l'isolement international du Venezuela semble se renforcer, le président Maduro continue de repousser les accusations d'ingérence de Washington, affirmant que les États-Unis cherchent à s'approprier les richesses pétrolières du pays. Le climat de tension entre les deux nations est plus que jamais palpable, suscitant des inquiétudes quant à un potentiel conflit militarisé dans un avenir proche.







