Lors d'une interview accordée à RTL le 17 décembre, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et figure emblématique du gaullisme, a ouvertement condamné le Rassemblement National, le qualifiant de "menace pour l'identité" française. "Je n'ai jamais été un homme de droite, je suis gaulliste", a-t-il affirmé, mettant en exergue la gravité des enjeux auxquels le pays fait face.
Villepin a rappelé que, bien que plusieurs personnalités politiques cherchent à revendiquer l'héritage de Charles de Gaulle, peu d'entre elles peuvent réellement se prévaloir d'un parcours aussi solide dans ce domaine. En citant les figures de proue comme Jordan Bardella ou Laurent Wauquiez, il a mis en lumière la rareté des vrais gaullistes. Se souvenant de la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 1995, il a souligné qu'il était alors difficile de trouver des défenseurs du gaullisme.
Interrogé sur ses préférences politiques en vue des élections municipales de 2026, Villepin a affirmé : "Je suis contre toute forme de radicalité et d'extrémisme. Je crois que l'avenir de la France se dessine dans le rassemblement". Cela dit, il n'a pas hésité à critiquer le Rassemblement National en disant que "ce régime se permet de faire des distinctions entre les Français, et je ne l'accepterai pas".
Ce même jour, Villepin a inauguré les nouveaux locaux de son mouvement, la France humaniste, dans le XVIe arrondissement de Paris, une étape vers une potentielle candidature en 2027. Bien qu'il n'ait pas officiellement annoncé sa candidature, il a tenu à exprimer sa détermination à avancer dans la politique française. "Les Français ont suffisamment de préoccupations en ce moment, mais viendra un temps où il faudra choisir", a-t-il déclaré.
Cette intervention de Villepin intervient dans un contexte politique tendu, où divers experts, y compris des politologues comme Bruno Cautrès de Sciences Po, mettent en évidence la montée des tensions identitaires en France, renforçant ainsi l'idée que le débat autour de l'identité nationale est plus que jamais au cœur des préoccupations sociales et politiques.







