Alors que la ministre de l'Agriculture appelle à la sérénité, les agriculteurs français restent mobilisés, notamment dans le sud-ouest où la situation devient de plus en plus critique.
La décision d'abattre systématiquement les troupeaux de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse a provoqué une forte réaction des agriculteurs. De nombreux axes routiers et ferroviaires sont toujours bloqués, malgré les appels au calme lancés sur RTL le 17 décembre dernier.
Ce matin, une trentaine de tracteurs ont envahi l'autoroute A61 à Narbonne, se dirigeant vers Carcassonne, où plusieurs cortèges ont convergé vers la préfecture, perturbant considérablement la circulation. L'autoroute A61 reste fermée dans les deux sens à Carcassonne, et la situation est similaire sur d'autres axes, comme à Villefranche-de-Lauragais, où les trains entre Toulouse et Narbonne sont également affectés. La SNCF a déclaré qu'aucune reprise de la circulation n'était prévue pour le moment.
Des agriculteurs déterminés à poursuivre leur action
À Carbonne (Haute-Garonne), des agriculteurs campent depuis plusieurs nuits sur l'autoroute A64, et les blocages s'étendent à d'autres routes nationales. Le ministère de l'Intérieur a signalé une augmentation significative des actions de protestation, passant de 27 à 75 en l'espace de quelques jours. « Nous continuerons jusqu'à ce que nos voix soient entendues », a déclaré un représentant des Jeunes Agriculteurs.
Les perturbations ne se limitent pas à la région des Hautes-Pyrénées; elles touchent également des zones comme Poitiers et Châtellerault, indiquant que le mécontentement s'étend à l'échelle nationale. Vinci Autoroutes a confirmé que des incidents de circulation sont prévus dans d'autres régions, y compris en Provence. L'inquiétude grandit parmi les agriculteurs alors que les autorités restent silencieuses sur les solutions à apporter.
La dermatose nodulaire contagieuse représente un défi majeur pour le secteur bovin, et des experts soulignent la nécessité urgente d'un dialogue constructif entre les acteurs concernés. La situation reste tendue alors que les agriculteurs sont déterminés à faire entendre leur voix.







