À lapproche des célébrations de Noël, le foyer Louise Dumonteil, situé dans le 12e arrondissement de Paris, s'anime comme un véritable atelier du père Noël. Les résidents, des adultes de tous âges vivant avec un handicap psychique ou mental, s'immergent dans la préparation des festivités. Malgré les défis, l'équipe soignante et les résidents unissent leurs efforts pour créer une atmosphère festive et joyeuse.
Il ne s’agit pas simplement d’emballer des cadeaux, mais de décorer un sapin qui symbolise la fête de fin d’année. Sylvie, une résidente souffrant de retard cognitif, s'illumine de joie en participant à cette activité. "Ici, c’est chez eux", souligne Maurice Hendouze, directeur de l'établissement. Il explique que l’objectif principal est de rendre cet événement le moins douloureux possible, en favorisant les moments de partage et de joie.
Pour atteindre cet objectif, un conseil de vie sociale, composé à la fois de soignants et de résidents, organise les festivités : choix du traiteur, activités, et cadeaux à gagner lors des jeux de Noël. "Cette année, nous avons prévu un loto et une course de puzzle", précise avec fierté Yvette Tambwé.
Une période potentiellement éprouvante
La période des fêtes peut parfois raviver des souvenirs douloureux. Diana Lemaitre, psychologue, déclare : "Pour certains résidents, ces moments évoquent la famille, parfois difficile ou inexistante, ce qui peut engendrer des émotions complexes." Créer un climat de fête devient alors primordial pour permettre à ceux qui vivent dans ces établissements de ressentir de la gaieté.
Ces rituels sont essentiels, car beaucoup des résidents se sont habitués à un certain ordre, et attendent avec impatience des célébrations festives qui, pour eux, représentent un changement bienvenu. "Les fêtes sont des repères immuables dans leur quotidien", ajoute Diana.
A quelques centaines de kilomètres au sud, à la résidence La Colline à Nice, les célébrations de Hanouka viennent également réveiller l’esprit festif. Bien que tous les résidents ne soient pas de confession juive, la responsable de la vie sociale, Margaux Goumont, affirme qu'"il est essentiel d’élever le quotidien, surtout pour ceux qui aspirent à une ambiance chaleureuse". Elle souligne que la musique joue un rôle central : "Lorsque les chorales se produisent, même les résidents ayant des troubles cognitifs affichent un sourire, et certaines personnes dansent, se transcendant grâce à la mélodie."
La magie des fêtes semble donc être une noyau de lumière dans des univers souvent marqués par la solitude et la maladie. Établissements et équipes soignantes s’engagent avec détermination pour offrir à ces individus des instants de bonheur authentiques, soulignant ainsi la beauté de la solidarité humaine en cette période de célébration.







