Les procureurs ont demandé une peine de dix ans d'emprisonnement à l'encontre de Yoon Suk-yeol, l'ancien président de la Corée du Sud, récemment accusé d'entrave à la justice. Cette affaire controversée concerne sa tentative d'imposer la loi martiale en décembre 2024, une initiative qui a provoqué une onde de choc au sein de la société et des institutions politiques du pays.
Selon un rapport de l'agence de presse Yonhap, Yoon Suk-yeol fait face à des accusations graves, y compris l'empêchement d'une arrestation par les enquêteurs en janvier et l'exclusion de certains membres de son cabinet lors d'une réunion cruciale sur la loi martiale. Cho Eun-suk, membre du comité d'enquête spécial, a déclaré : « Nous avons requis une peine de dix ans contre Yoon. »
Le 3 décembre 2024, Yoon avait déployé les forces militaires au Parlement pour tenter d'en prendre le contrôle, un projet avorté grâce à la réaction rapide des députés qui ont réussi à abroger la loi martiale à l'unanimité. Ce moment a marqué la première suspension du régime civil en quatre décennies, déclenchant des manifestations massives et une période de turbulences politiques sans précédent, comme le soulignent de nombreux analystes.
Actuellement, Yoon fait l'objet de trois autres procès, notamment pour insurrection, une accusation qui pourrait entraîner des conséquences juridiques sévères. Cette situation a suscité de vives réactions au sein de l'opinion publique, certains exprimant leur indignation face aux allégués abus de pouvoir d'un ancien dirigeant. Dans un entretien accordé à Le Monde, un expert en politique sud-coréenne a déclaré : « Ce procès est crucial non seulement pour la justice, mais aussi pour l'avenir de la démocratie en Corée du Sud. »
Alors qu'il purge sa peine en détention depuis janvier 2025, Yoon a récemment affirmé que sa décision de déclarer la loi martiale était justifiée par la nécessité de lutter contre ce qu'il a qualifié d'activités nuisibles pro-Chine et pro-Corée du Nord. Cette défense a été la cible de moqueries et de critiques parmi ses détracteurs, qui affirment qu'il cherche à se dédouaner de ses responsabilités. Le verdict concernant les accusations d'obstruction à la justice devrait être rendu en janvier 2026 par un tribunal de Séoul, une décision qui pourrait avoir beaucoup d'implications pour le paysage politique du pays à l'avenir.







