Jeudi dernier, Marseille a accueilli Nicolas Sarkozy pour la première séance de dédicaces de son dernier ouvrage, Le journal d’un prisonnier. Dans ce récit intime, l’ancien président partage ses 20 jours passés à la prison de la Santé, une expérience qu'il a su transformer en un témoignage poignant.
Devant la librairie Arcadia, une foule impressionnante de 500 à 800 personnes a fait le déplacement, certains comme Françoise et Michel venant de Béziers, pour voir leur idole. "Sa détention a éveillé en lui une plume qu'on admire", affirmait Michel, en espérant que les ventes du livre lui permettront de préserver une défense juridique solide.
Les opinions des lecteurs étaient variées. Orso, un petit-fils de nationaliste corse, confiait s'être reconnu dans le récit : "J'ai vécu une expérience similaire, je comprends sa souffrance." Marie-Thérèse, une septuagénaire venue du Var, estimait que même si l'épisode de prison fut bref, il ne devait pas être aisé pour un homme du rang de Sarkozy. "Un président ne devrait pas se retrouver là", s'insurgeait-elle.
Il est vrai que certaines voix s'élevaient contre la pertinence d'un livre pour seulement 20 jours passés en prison. "C'est exagéré", lâcha Louis, habitant du quartier. Beaucoup préfèrent se concentrer sur la vision politique actuelle que Sarkozy délivre dans cet ouvrage. Pour cet ancien délinquant, "le reconnaître comme un homme de convictions" restait incontestable.
À son arrivée, la foule a vibré d'applaudissements. Malgré quelques sifflets de la part d'opposants, l'accueil chaleureux réservé à Sarkozy témoigne de son statut toujours controversé. Sarah, ancienne résidente des quartiers nord de Marseille, a fait le parallèle entre la détention d'un président et sa propre expérience de vie : "C'est un dialogue essentiel sur des sujets souvent tus." Elle a vu dans les mots de Sarkozy un écho à ses propres luttes.
Les dédicaces se sont déroulées dans une atmosphère électrique, remplie d'une impatience palpable. Françoise, après avoir enfin rencontré Sarkozy, ne pouvait s'empêcher de dire : "C'était bien, mais trop court." Ce moment se transforme en symbole tout en étant le reflet des espoirs et des tensions politiques qui persistent en France aujourd'hui.







