En 2026, deux hommes seront jugés pour avoir acheté des poupées sexuelles à caractère pédopornographique, révélant ainsi une problématique inquiétante au cœur de la consommation en ligne. Cette affaire fait suite à une opération coordonnée qui a ciblé une vingtaine d’acheteurs dans toute la France, dont certains se trouvent à Annecy et Cambrai. Les procureurs ont souligné l'importance de cette initiative dans la lutte contre la pornographie juvénile.
La cheffe de l'Office des mineurs (Ofmin), Aurélie Besançon, a expliqué que l'enquête a permis d'interpeller des individus âgés de 20 à près de 70 ans, dont sept étaient déjà connus des autorités pour des faits en lien avec des mineurs. Ce constat alarmant révèle qu'il n'existe pas de « profil type » pour ce genre de comportements criminels.
Un homme né en 1959 a été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé pour acquisition et détention d'images représentant des mineurs. Un autre homme, âgé de 27 ans, a également été interpellé. Bien que la poupée incriminée n'ait pas été retrouvée lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert des images générées par intelligence artificielle, à connotation pédopornographique. Ce cas soulève des questions cruciales sur la facilité d'accès à ce type de contenu via des plateformes comme Shein et AliExpress.
Il est également important de noter que la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a joué un rôle clé en signalant la vente de ces poupées. Le parquet de Paris, qui poursuit ses investigations sur les plateformes de commerce en ligne, a reçu des accusations concernant leur incapacité à restreindre l'accès à ces produits illégaux.
Pour approfondir l'expertise et forger un consensus sur cette problématique, des analystes comme le criminologue Jean-Pierre B., affirment que « cette affaire met en lumière non seulement la gravité de la pédopornographie, mais aussi la nécessité d’une réglementation stricte sur les plateformes de vente en ligne. » La détention et l'acquisition de telles représentations ne peuvent plus être tolérées sous prétexte de la liberté d'achat, selon lui.
Les enquêtes se poursuivent, et l'impact de cette affaire s'étend au-delà des frontières des juridictions locales, marquant un tournant dans la lutte contre la pédopornographie. La justice française semble déterminée à éradiquer ce fléau, en sondant plus profondément les pratiques de commercialisation et les comportements des consommateurs.







