Le mystère du violeur au tournevis résolu grâce à la généalogie génétique

Dix ans après les faits, un homme est arrêté grâce à des avancées en généalogie génétique.
Le mystère du violeur au tournevis résolu grâce à la généalogie génétique
Il y a dix ans, l'enquête n'avait pas permis d'identifier le coupable. [Adobe Stock / @salomonus_]

Dans une affaire qui a frappé la ville de Poitiers en 2015, un homme âgé de 28 ans a été mis en examen et placé en détention pour un viol ayant eu lieu il y a près d'une décennie. Le prononcé de cette décision par le parquet de Nanterre a été effectué ce jeudi, marquant une avancée significative dans ce dossier longtemps considéré comme un «cold case».

Le 23 juin 2015, une jeune femme de 25 ans a été agressée alors qu'elle courait le long de la rivière du Clain. L'agresseur l'a attaquée à l'aide d'un tournevis avant de commettre l'acte odieux. Bien que les enquêteurs aient effectué de nombreuses recherches à l'époque, la piste semblait s'assécher. Cependant, la création d'une cellule spécialisée dans les crimes non élucidés, le pôle «cold cases», a relancé l'enquête.

Dans un tournant remarquable, les enquêteurs ont pu identifier le suspect grâce à des techniques de généalogie génétique. En France, l'utilisation de bases de données de ce type est légale, mais il est interdit d'accéder directement à des ADN accessibles à des entreprises. Le parquet de Nanterre a donc collaboré avec les autorités américaines, en s'associant avec le FBI, pour examiner les bases de données américaines et trouver des liens potentiels avec des parents du suspect recherché.

Cette méthode innovante a suscité des débats sur l’avenir de l'utilisation de la généalogie génétique dans le cadre des enquêtes criminelles. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a récemment exprimé son souhait d'encadrer légalement cette pratique en France, offrant ainsi plus de moyens aux forces de l'ordre pour résoudre des affaires anciennes et non élucidées.

Les résultats de ces investigations ont finalement permis d'interpeller l'individu soupçonné. C'est une réelle avancée, tant pour la victime que pour la justice, qui montre que malgré le temps qui passe, il est possible de retrouver des coupables grâce aux nouvelles technologies. Cette affaire rappelle l'importance cruciale de continuer à soutenir les recherches sur les cold cases, afin que justice soit un jour rendue, même après de nombreuses années.

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