Le Secours Catholique a une fois de plus illuminé la période des fêtes avec son traditionnel repas de Noël solidaire, rassemblant une quinzaine de personnes le 18 décembre dans ses locaux de la place d’Armes. Véronique Petitpain, bénévole au sein de l'organisation, précise : "Chaque mois, nous organisons un déjeuner collectif. Ce repas de Noël se veut un peu plus raffiné, avec un menu qui ravit les papilles : roulé de saumon aux épinards, magret de canard avec pommes duchesse, et un moelleux au chocolat accompagné de crème de châtaigne."
Depuis son établissement à Cazères en 2015, l’antenne du Secours Catholique s’est donnée comme mission d’offrir un soutien à ceux qui traversent des moments de difficulté, qu'il s'agisse de besoins alimentaires, de carburant ou d'aide pour les factures d'énergie. "En 2024, nous avons assisté près de 80 personnes, et ce chiffre ne cesse d’augmenter," admet Petitpain.
Les bénéficiaires viennent surtout de la gente âgée et de nombreux hommes seuls. En parallèle, l’association anime des ateliers créatifs chaque jeudi après-midi, préfigurant une approche plus intégrative et fraternelle. "Notre but est d’apporter du lien social et de lutter contre l’isolement," confirme Lisa Ibourki, animatrice de réseau au Secours Catholique.
À l'échelle nationale, l'association caritative, créée par l'évêque Jean Rodhain, s'apprête à célébrer 80 années d'existence en 2026. Malgré ces années de dévouement, elle fait face à des défis croissants, notamment à des licenciements qui s'annoncent dus à une baisse des dons et subventions. "Historiquement, le Secours Catholique se concentrait sur l’aide alimentaire d’urgence, tandis qu’aujourd'hui, nous favorisons l'accompagnement pour recréer du lien social," explique une porte-parole de l'association.
Les problèmes de pauvreté se transforment au fil du temps et varient selon les territoires, nécessitant une vigilance accrue de la part des bénévoles. "Si nous repérons une hausse des demandes d'aide liées à la violence domestique, nous collaborons avec des acteurs spécialisés pour mieux orienter notre aide," conclut Ibourki.
