Après une période tumultueuse, Airbus Helicopters et les Émirats Arabes Unis (EAU) semblent sur le point de rétablir leurs relations. Depuis quelques mois, des renégociations sont en cours pour finaliser le contrat sur les hélicoptères Caracal, initialement signé en décembre 2021 lors d'une visite d'Emmanuel Macron à Abu Dhabi.
Malgré des tensions croissantes, le contrat de 750 à 800 millions d'euros pour 12 Caracal n'a jamais été annulé, bien que les EAU aient longtemps cherché un concurrent au Caracal sans succès. Ce dernier se distingue par ses capacités opérationnelles uniques, notamment la capacité de transport de 26 personnes jusqu'à 1 000 nautiques, positionnant Airbus en position d'avantage. Les sources gouvernementales affirment que malgré une recherche intensive, aucun hélicoptère n'égale les caractéristiques du Caracal, d'où l'importance de maintenir le contrat.
Origine des tensions
Les complications ont commencé après la signature du contrat, que les autorités émiraties ont regretté avoir conclue trop rapidement, considérant qu'Airbus avait profité de l'excitation ambiante. En juillet 2022, le contrat est entré en vigueur, mais des tensions importantes ont surgi lorsque les EAU ont demandé l'intégration d'un missile israélien sur le Caracal. Airbus, confronté à des délais de réponse, a tel un malentendu exacerbé la situation, entraînant des frustrations croissantes.
Début 2024, la pression est montée lorsque les EAU ont envisagé d'annuler le contrat en raison de l'échec des renégociations. Les exigences d'une réduction significative du prix et d'un soutien technique prolongé ont forcé Airbus à agir. Cette situation a été décrite par plusieurs analystes comme un « coup de couteau sous la gorge » pour le constructeur, qui a dû faire des concessions pour préserver un partenariat jugé stratégique.
Une relation stratégique pour Airbus
La relation entre Airbus et les EAU est toujours perçue comme essentielle, non seulement pour l'aviation commerciale mais également pour l'aéronautique militaire. En effet, Guillaume Faury, PDG d'Airbus, a mené des discussions avec les hauts responsables émiratis pour apaiser les tensions et trouver un terrain d'entente. Des experts en relations internationales estiment que cette capacité de médiation pourrait éviter un recul dans d'autres domaines d'activité entre les deux parties.
Récemment, des sources proches du dossier ont indiqué que des négociations constructives étaient en cours et que les deux parties espèrent désormais un compromis qui pourrait permettre l'intégration du Caracal dans les forces armées émiraties. Un porte-parole d’Airbus a commenté : « L'enjeu est de rétablir un climat de confiance et de partenariat ». Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si cet accord tant attendu se concrétisera véritablement.







