Lors d’une récente réunion, l’Italie, sous la direction de Giorgia Meloni, a rejoint la France pour exiger un report de l’accord commercial entre l’Union Européenne et le Mercosur, mettant ainsi un frein aux espoirs d’une signature conjointe attendue par le Brésil.
Meloni a affirmé que la signature d’un traité était "prématurée", évoquant la nécessité de garanties adéquates pour le secteur agricole italien. Elle s’est montrée confiante qu’une solution satisfaisante serait trouvée d’ici le début de l’année prochaine. Ce développement est une déception pour la Commission Européenne, qui insiste sur l'importance d'une signature avant la fin de l'année pour maintenir la crédibilité de l'UE envers ses partenaires latino-américains.
Au Brésil, le président Lula a exprimé son mécontentement, affirmant qu’un retard prolongé pourrait compromettre l’accord qu'il a négocié. "Si l’accord ne se signe pas maintenant, je ne garantirai plus qu’il sera signé tant que je serai en fonction," a-t-il déclaré, ajoutant qu'il a fait des concessions diplomatiques substantielles.
La position de l’Italie est d'autant plus critique qu'elle, avec la France, la Pologne et la Hongrie, pourrait bloquer la ratification de l’accord si le sommet européen ne parvient pas à un consensus. Cette situation crée un climat de tension palpable, surtout avec des pays comme l'Allemagne et l'Espagne qui prônent une ratification rapide, invoquant des raisons économiques face à la concurrence mondiale.
Emmanuel Macron a d'ailleurs souligné la détermination de la France à s'opposer fermement à un vote précipité. Alors que la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, espérait que l'accord soit ratifié lors d’un sommet prévu au Brésil, la situation actuelle semble de plus en plus instable.
Des manifestations massives sont attendues à Bruxelles, où les agriculteurs européens s'inquiètent des répercussions de l'accord sur leur marché local. Bien que l'UE ait promis des mesures de sauvegarde pour atténuer les impacts négatifs, ces garanties semblent insuffisantes pour rassurer les agriculteurs français et d'autres États membres.
Les discussions autour de l’accord Mercosur prennent une ampleur qui va bien au-delà des simples relations commerciales : elles mettent en lumière les tensions internes de l'Union et les défis associés à la mondialisation. Comme l’indiquent des experts, cette situation pourrait remettre en question plusieurs aspects de la politique commerciale européenne.
« Si nous ne prenons pas de décisions réfléchies, notre position sur la scène mondiale sera compromise », a prévenu un analyste économique, signalant que le Mercosur pourrait devenir un symbole des hésitations de l’UE face à des défis internationaux croissants.







