Mercredi, le gouvernement vénézuélien a affirmé que le blocus naval imposé par les États-Unis n'entravait en rien ses exportations de pétrole, une ressource essentielle pour le pays. Le président Nicolas Maduro a dénoncé ce blocus comme une menace à la souveraineté et à la paix, tandis que la compagnie pétrolière nationale, PDVSA, a indiqué que les opérations d'exportation se poursuivaient sans encombre.
Le blocus, mis en place par l'administration Trump, vise à affecter les finances de Caracas et a entraîné le déploiement d'une importante présence militaire américaine dans les océans avoisinants. Dans ce contexte tendu, les Nations Unies ont recommandé de "prévenir toute escalade" de la situation. Dans une conversation avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Maduro a condamné les déclarations de Trump, qui affirment que les ressources vénézuéliennes devraient appartenir aux États-Unis.
L'ancien président a également accusé le Venezuela d'utiliser ses ressources pour financer des activités criminelles, accusations que Caracas qualifie de non fondées et issues d'un passé historique où l'industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée dans les années 1970.
Ce blocus a également fait grimper les prix du pétrole sur les marchés internationaux. Donald Trump a averti que les mesures militaires seraient intensifiées pour contrer ce qu'il appelle "narcoterrorisme". Le ministre de la Défense vénézuélien, Vladimir Padrino, a réaffirmé que les forces armées du pays ne se laisseraient pas intimider par les menaces américaines.
Diosdado Cabello, ministre de l'Intérieur venezuelien, a lourdement insisté sur le fait que si le Venezuela était agressé, aucune goutte de pétrole ne serait exportée vers les États-Unis. En outre, sous le coup d'un embargo depuis 2019, le Venezuela subit des pressions croissantes, poussant une large part de son pétrole sur le marché noir, notamment vers la Chine.
Wang Yi, chef de la diplomatie chinoise, a exprimé le soutien de Pékin envers le Venezuela, promettant de s'opposer à toute forme d'intimidation unilatérale. Le gouvernement iranien a aussi qualifié le blocus américain de "piraterie d'État". Pendant ce temps, aux États-Unis, des voix démocrates, comme celle de Joaquin Castro, dénoncent cette situation et la qualifient d'acte de guerre.
Enfin, alors que la Chambre des représentants s'apprête à voter sur une résolution pour mettre fin aux hostilités, la situation reste fragile et pourrait avoir de graves répercussions sur la stabilité régionale et mondiale si elle n'est pas résolue pacifiquement.







