Les revenus des exportations de pétrole russe ont chuté à un niveau alarmant, atteignant seulement 11 milliards de dollars le mois dernier, un chiffre relativement faible qui reflète une combinaison de prix bas, de sanctions occidentales et des attaques prolongées de l'Ukraine. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a rapporté que les exportations de pétrole brut et de produits dérivés ont chuté de 420 000 barils par jour, atteignant 6,9 millions de barils par jour en novembre, marquant ainsi un creux depuis l'invasion de l'Ukraine et même depuis la période de la pandémie de Covid-19.
Cette tendance alarmante a été accentuée par un recul des exportations de brut de 290 000 barils par jour tout en enregistrant une diminution de 130 000 barils par jour pour les produits pétroliers. Plus particulièrement, les exportations par voie maritime via la mer Noire ont subi une chute de 42%, se chiffrant désormais à 910 000 barils par jour. Ce déclin est en grande partie attribué aux récentes offensives ukrainiennes qui ciblent les infrastructures pétrolières, comme l'a souligné l'AIE.
Les experts, tels que ceux de l'Institut français des relations internationales (IFRI), notent que « les sanctions combinées aux attaques ukrainiennes menacent non seulement les revenus de la Russie, mais mettent également en péril la stabilité économique du pays ». La Turquie et l'Inde se révèlent être les principales destinations touchées par cette chute.
Malgré une tentative de diversification des marchés, l'engagement occidental envers les sanctions continue de peser lourdement sur la capacité de la Russie à maintenir son secteur énergétique, souvent présenté comme le poumon économique du pays. À cet égard, la dynamique actuelle pourrait avoir des conséquences à long terme sur l'économie russe si la situation perdure.
Alors que la guerre s'intensifie, la Russie devra naviguer dans des eaux de plus en plus troubles, rendant ce moment crucial pour ses capacités de production et ses perspectives économiques futures. Selon une récente analyse de Reuters, les implications de ces sanctions pourraient également entraîner une réévaluation complète de la politique énergétique de Moscou.
