Thomas Plamberger, un alpiniste autrichien âgé de 39 ans, fait face à des accusations d’homicide par négligence suite à la tragique mort de sa compagne, Kerstin Gurtner, âgée de 33 ans, près du sommet du Grossglockner. Selon des informations rapportées par Heute, le couple était engagé sur l’itinéraire de Studlgrat le 18 janvier dernier.
Les deux alpinistes se sont retrouvés bloqués à environ 50 mètres du sommet dans des conditions climatiques extrêmes, avec des températures glaciales et des vents atteignant 70 km/h. L’accuse se serait éloigné, laissant sa compagne « épuisée » et « sans protection », selon le parquet d'Innsbruck. « Elle est morte de froid », a-t-il été précisé.
Un alpiniste expérimenté face à la réalité de l’errance
Plamberger, décrit comme un guide alpin chevronné, aurait organisé cette excursion. L'accusation souligne qu'il ne l'a ni abritée ni couverte avec une couverture de survie, ignorant de ce fait les règles de sécurité élémentaires en montagne. Au lieu de demander de l'aide lorsque des secouristes ont survolé la zone vers 22h50, il aurait choisi d'entamer sa descente seul. Ce n'est qu'après avoir appelé les secours à 1h35 que les autorités ont été alertées, avant qu’il ne descende sans attendre une assistance.
Des images de webcam montrent la lampe frontale de Plamberger s'éloignant du campement, tandis que celle de Kerstin Gurtner finit par s'éteindre. Son corps a été retrouvé le lendemain matin, signalant un dénouement tragique à cette aventure montagnarde. Les experts s’interrogent sur la responsabilité des alpinistes dans ce genre de situations : « Chacun doit avoir conscience des limitations et de la dangerosité des environnements alpins », souligne un spécialiste de la sécurité en montagne interrogé par Le Monde.
La défense de Plamberger, qui devra comparaître devant le tribunal en février, plaide pour un accident tragique, disant que son client souhaitait simplement trouver de l’aide. Cependant, il risque jusqu'à trois ans de prison si les accusations sont confirmées. Ce drame met en lumière les risques associés à l’alpinisme et soulève la question de la préparation et de la responsabilité en montagne.







