Ce samedi soir, le spectacle d'Ary Abittan au théâtre des Folies Bergères à Paris a été déstabilisé par l'intervention de plusieurs militantes féministes du collectif Nous Toutes. Ces manifestantes, portant des masques avec le message « violeur » barré sur l'image d'Ary Abittan, ont scandé des slogans tels que « violeur Abittan ! ».
Leurs actions font écho aux accusations de viol portées contre l'humoriste en 2021, pour lesquelles il avait été mis en examen, mais qui ont abouti à un non-lieu en avril 2024, une décision qui a été confirmée en appel en janvier 2025. Bien que la justice ait clos le dossier, les militantes rappellent que « un non-lieu n’est pas un acquittement », soulignant que l'absence de poursuites ne résout pas la question de l'impunité des violences sexuelles en France.
« Nous refusons de permettre la réintégration médiatique et professionnelle d'un homme accusé de viol », a déclaré une représentante de Nous Toutes, précisant que moins de 1 % des violeurs sont condamnés en France. Selon les témoignages, les militantes ont subi des violences physiques lors de leur évacuation et une journaliste présente a également rapporté avoir été agressée.
Actuellement, Ary Abittan, qui revenait sur scène avec son spectacle intitulé « Authentic », n'a pas encore commenté cet incident. Ce spectacle marquait son retour après une longue absence due à l'attention médiatique entourant les accusations à son encontre. Pour beaucoup, l'intervention de ces militantes souligne les tensions persistantes autour de la question de la violence faite aux femmes et de l'acceptabilité sociale des figures publiques ayant été accusées.
Ce retour sur scène soulève une multitude de débats, tant parmi le public que dans les médias, sur la manière dont la société perçoit et traite les hommes accusés d'agression sexuelle. Alors que certains soutiennent le droit au pardon et au retour, d'autres appellent à une vigilance accrue contre la banalisation des comportements problématiques.







